Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Westworld, saison 4
Sept ans après la chute de Rehoboam, Caleb mène une vie tranquille en compagnie de sa femme et de sa fille. Il doit fuir à nouveau en compagnie de Maeve alors que celle qui a désormais les traits de Charlotte Hale enclenche la nouvelle partie de son plan destiné à inverser les rôles entre humains et hôtes.

Après une saison 3 qui nous sortait du parc une bonne fois pour toute mais peinait à retrouver l'impact de ses débuts, replonger dans Westworld n'était pas aisé, surtout avec deux ans écoulés depuis l'épisode précédent. Qui est humain et qui est un androïde, qui occupe le corps de qui, déjà? Il faut un petit moment pour replacer tout le monde et comme d'habitude, il y a quelques retournements de situation liés à des temporalités différentes, une astuce présente depuis la première saison où elle avait fait ses preuves mais qui depuis parait vaine. Cette fois-ci, ça marche dans certains cas, moins dans d'autres. Néanmoins, il y a un net progrès dans cette nouvelle salve d'épisodes, plus accrocheurs.

Les protagonistes sont mis à l'épreuve, en particulier Caleb qui est particulièrement malmené et aussi baladé que le spectateur. Le plan de la "version Hale" de Dolorès est bien tordu alors qu'elle trouve le moyen de prendre contrôle des humains. Plus que jamais, la série offre une réflexion sur le travail d'auteur, plus particulièrement de scénariste, où celui qui contrôle la narration est un dieu... Mais jusqu'à quel point peut-on diriger ses propres personnages? Aux ambitions et au désir de contrôle de Charlotte, on oppose évidemment des rebelles qui tentent de se défaire de son emprise mais également William ou sa reproduction. D'abord simple instrument du plan de Hale, au contact de l'original, il va renouer avec son nihilisme de manière explosive. Quant à Cristina, il va falloir du temps pour comprendre son véritable rôle cette saison et sa véritable importance: elle est au centre de tout mais il faudra attendre encore pour la voir vraiment à l’œuvre.

Le fond est donc fort intéressant et la forme est toujours aussi luxueuse. On est tout de même loin des bases de la première saison, ce qui était forcé pour tenir dans la durée mais on continue dans ce qui était déjà amorcé la saison précédente, une lutte entre humains et machines qui se déplace de plus en plus dans le virtuel. De plus, à force de voir des personnages morts revenir sous forme de copie, ou ne pas être morts du tout, il y a de quoi se détacher d'eux et se lasser de leurs aller-retours. La série tente toutefois de garder un lien avec le parc d'attraction des débuts, cette fois-ci avec un retour dans une réplique des États-Unis de la Prohibition. À l'époque de la première saison, je m'étais demandé si HBO n'allait pas s'amuser à créer un parc en référence à chacune de ses séries-phares (le western pour Deadwood en saison 1, puis la Rome antique...). Finalement non, même si on a eu un caméo de Drogon. Bon, là je sortais d'un marathon Boardwalk Empire donc je n'ai pas été dépaysée mais cette nouvelle version du parc est délibérément sans inspiration, recyclant le même scénario avec juste un changement de skin (Westworld a toujours semblé emprunter beaucoup plus au jeu vidéo qu'au parc d'attraction, d'ailleurs).

L'interprétation reste un poil inégale. Si Aaron Paul est intense dans le rôle de Caleb et qu'Ed Harris est toujours aussi charismatique en Homme en Noir, Tessa Thompson n'alterne le plus souvent qu'entre deux expressions, en colère ou satisfaite d'elle-même et n'est pas à la hauteur de ce que son rôle exige depuis la saison 3 (je précise que je ressens un rejet quasi-physique pour elle - dans cette série en tout cas, je n'ai pas eu ce problème sur Annihilation ou avec sa personne par ailleurs - donc il m'est difficile d'être un minimum objective).

Une quatrième saison qui prend des tours et des détours mais marque une amélioration par rapport aux deux précédentes et ouvre sur ce qui s'annonce un final revenant, à première vue, aux sources. En espérant qu'il justifie tout ce trajet alambiqué.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 16 Août 2022, 20:01bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".