Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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La Chose
Des scientifiques en expédition dans l'Antarctique découvrent le corps congelé d'une étrange créature venue d'une autre planète, piégée dans la glace depuis des millions d'années. Décision est prise de la ramener à leur base pour l'examiner une fois décongelée. L'idée se révèle peu judicieuse.

On ne présente plus The Thing, un des films les plus fameux de John Carpenter et sa cauchemardesque créature protéiforme qui rend paranoïaque. Il ne s'agissait pas de la première adaptation de la longue nouvelle (ou court roman) de John W. Campbell et au-delà de ces transpositions officielles, le récit a inspiré pas mal d'autres histoires basées sur des huis-clos ou des personnages peu à peu possédés au point où l'on ne sait plus qui sont les alliés ou les ennemis. Comme cela arrive souvent dans ces cas-là, les œuvres dérivées deviennent plus connues que celle d'origine et il est intéressant de remonter à la source.

On y retrouve les mêmes ingrédients: l'expédition polaire, la découverte d'un corps étrange, les premières attaques, la méfiance qui monte, les tests, les contaminés qui ne sont pas toujours ceux qu'on croit. Campbell fait monter le suspense dans les premières pages avant de dévoiler vaguement l'apparence de la créature (qu'on suppose être la vraie) et par la suite offre un léger flou sur ses transformations tout en laissant percevoir suffisamment pour que ce soit dérangeant. Le tempo est soutenu, la Chose a des capacités télépathiques, ce qui est évidemment un danger pour nos braves scientifiques mais également pratique dans les premières pages puisqu'ils perçoivent des informations sur sa nature qui leur permettent de ne pas se perdre en trop de spéculations (c'est pratique aussi pour l'intrigue qui ne piétine pas et ne s'égare pas). Il y a 37 habitants humains dans la base au départ, et l'on n'apprend le nom que d'une poignée d'entre eux (McReady est déjà là). On comprend d'ailleurs facilement pourquoi les adaptations ont réduit le nombre de personnages pour qu'ils se comptent sur les doigts de la main et soient plus facilement gérables sans être des figurants passifs.

La Chose se savoure grâce à son efficacité, son manque de détours inutiles et un concept angoissant qui fait ses preuves et les refera encore par la suite en d'autres mains. De plus, pour un texte écrit en 1938, il n'a pas vieilli si l'on excepte un ou deux détails un peu kitsch comme la "chevelure" de la créature au début.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 13 Août 2022, 20:41bouillonnant dans le chaudron "Littérature".