Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Steamboy
En Angleterre à la fin du XIXe siècle, Ray Steam, fils et petit-fils d'inventeurs de machines à vapeur, entre en possession d'une étrange boule métallique qui suscite bien des convoitises. Le jeune garçon prend la fuite et au fil de ses aventures est tiraillé entre différents partis qui comptent tirer profit de l'Exposition universelle de Londres pour faire étalage de leurs nouvelles technologies, certaines d'une capacité de destruction redoutable.

C'est peu de dire qu'un film signé Katsuhiro Otomo, l'auteur du mythique Akira, a de quoi attirer l'attention. Surtout quand il a bénéficié d'années de préparation et d'un budget record pour un film d'animation japonais. Pendant la première heure, on suit Ray Steam, petit génie de la mécanique employé dans une usine de filature à Manchester, poursuivi par les membres de la mystérieuse Fondation O'Hara qui employait son père et son grand-père, avides de mettre la main sur un artefact confié à Ray. Lloyd, son grand-père, lui a demandé d'amener l'objet à un certain Stephenson mais les choses se compliquent pour le jeune héros à mesure qu'il réalise que chaque camp a ses projets pour le ballon métallique et qu'aucun n'est recommandable.

Au travers d'une Angleterre qui passe vite d'une révolution industrielle telle qu'on la connait à une uchronie remplie de machines délirantes, Otomo se livre à une réflexion sur la science, plus particulièrement l'usage qu'on en fait entre ceux comme Lloyd qui y voit une manière d'améliorer la vie de l'humanité, ceux comme son fils Edward pour qui elle est une démonstration de puissance et enfin les nationalistes et les capitalistes de tout poil pour qui la course à l'armement permet qui d'écraser le voisin ou le dissuader de faire de même, qui de s'enrichir. Pris entre tous ces feux, Ray aura bien du mal à discerner ses alliés de ses ennemis: Lloyd a tout du sinistre savant fou au départ, David, l'assistant de Stephenson, semble au contraire très sympathique tandis que Miss Scarlett, héritière de la Fondation O'Hara, est comme son nom l'indique une peste qui délègue la gestion de l'entreprise pour mieux en goûter les revenus. Tous les repères du héros vont néanmoins basculer au cours de ses aventures.

Les enjeux sont passionnants mais la deuxième heure, dont l'action est menée non-stop, est extrêmement bourrative: spectaculaire à souhait, et on comprend du coup le budget du film, elle finit par lasser à force d'explosions, de scènes de destruction massive dans un Londres dont il reste suffisamment encore pourtant à sauver. La fin en contrepartie est rapidement expédiée, ce qui n'est pas forcément un mal car la débauche de retournements de situation, de fusillades et de bombardements laisse sur les rotules. Le générique défile cependant sur des images laissant entrevoir la suite des événements pour Ray et Scarlett et laisse rêveur à l'idée de ce qu'aurait pu donner une suite. On sent qu'Otomo avait en tête un univers plus vaste que ce qu'il nous a donné à voir et qui aurait mérité quelques développements.

Le film est en tout cas un plaisir pour les yeux avec des décors très travaillés, surtout une fois que l'action se déplace à Londres, l'animation est toujours fluide et même si on frôle l'indigestion, on en prend plein les yeux dans des scènes extrêmement dynamiques. Même Steve Jablonsky, un des compositeurs les plus basiques de l'écurie d'Hans Zimmer , propose une partition régulièrement bondissante et enlevée qui accompagne parfaitement les images.

Avec Steamboy, Otomo livre une réflexion sur le progrès technologique et l'usage que l'on en fait sur fond de grand spectacle pyrotechnique. Si le deuxième aspect finit par l'emporter sur le premier au point où l'on frôle l'indigestion, le monde qui se déploie sous nos yeux est riche de possibilités et il est dommage que l'on n'y soit pas revenu depuis la sortie du film en 2004.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 28 Juillet 2022, 14:01bouillonnant dans le chaudron "Films".