Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Voleurs à la douzaine
--> John Dortmunder 13
Creuser un tunnel vers la chambre forte d'une banque pour y arriver en plein braquage, prouver que l'on n'a pas dérobé la recette d'une représentation théâtrale campagnarde de Shakespeare, affronter un recéleur insupportable, voler un tableau peint par un ancien compagnon de taule pour lui faire de la pub... Ce n'est qu'une poignée des mésaventures de John Dortmunder, cambrioleur aussi astucieux que malchanceux, qui sont narrées dans ce recueil.

Les romans mettant en scène John Dortmunder font mentir la maxime "plus c'est long, plus c'est bon". Ils ne sont pas mauvais pour autant. Il me reste encore à lire un mauvais Dortmunder et comme il ne m'en reste plus que deux après celui-ci, le risque s'amenuise. Néanmoins, Donald Westlake a du mal à rester percutant de bout en bout dans des tomes comme Dégâts des eaux et leur conclusion n'est pas toujours à la hauteur du postulat de base. D'un autre côté, le temps passé à voir le cambrioleur réunir sa bande, les passages chez OJ, la préparation savante des casses et les différentes avanies qui s'abattent sont indissociables du plaisir qu'il y a à lire cette série, aussi étais-je curieuse de voir comment le personnage allait s'adapter au format nouvelle. Les nouvelles en question, une douzaine, ont été rédigées de manière sporadique au fil des ans avant d'être réunies dans un seul volume. Elles ne présentent pas toutes le même intérêt mais elles sont à chaque fois agréables et dans l'ensemble assez variées.

L'entrainement de Dortmunder est la plus atypique puisqu'il n'y est question d'aucun vol et décrit juste une de ces savoureuses discussions surréalistes des piliers de bar d'OJ. Fugues en crimes mineurs propose une intrigue plus classique mais les personnages ont d'autres patronymes, suite à une menace - heureusement évitée - d'Hollywood de retirer à Westlake le droit d'utiliser le nom de Dortmunder: de fait ils ne sont ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait d'autres. Dans Songe d'un jour d'été, Dortmunder doit démasquer un voleur plutôt que d'en être un et plusieurs nouvelles le montrent ayant déjà commis son larcin: dans La Fête, il essaie d'échapper à la police en s'infiltrant dans une réception, dans Vente de charité il doit rendre visite au recéleur Arnie Albright très en forme et dans Quoi, encore?, le transport d'une broche à travers New York est compliqué par un enchaînement de circonstances ahurissant. Bien sûr, avec des histoires allant d'une dizaine à une trentaine de pages, tout le monde ne peut contribuer mais on s'amuse autant que dans les romans, sinon plus car l'essoufflement ne pointe jamais.

Voleurs à la douzaine profite à merveille de la concision qu'offre le format nouvelles. Pour les amateurs de Dortmunder, le plaisir est égal à celui ressenti à la lecture des romans, pour les néophytes c'est également un bon moyen de faire connaissance avec le personnage.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 1 Juin 2022, 19:51bouillonnant dans le chaudron "Littérature".