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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Young Guns
Dans le comté de Lincoln au Nouveau-Mexique, l'éleveur John Tunstall recueille de jeunes délinquants, les formant également à assurer la sécurité sur ses terres. Lorsque Tunstall est abattu par les hommes de son rival, Murphy, ses protégés reçoivent un mandat pour arrêter les tueurs. Rebaptisés les Régulateurs, les jeunes gens s'empressent de mener à bien leur mission mais l'un d'eux, William Bonney, devient vite incontrôlable.

À la fin des années 80, malgré quelques succès isolés comme Silverado de Lawrence Kasdan, le western est considéré comme un genre moribond et l'on sent derrière ce film de Christopher Cain la volonté de lui donner un second souffle, un coup de jeune, et d'attirer un nouveau public en salles. Pari en partie gagné puisque Young Guns, tourné avec un budget modeste, rencontrera suffisamment de succès pour connaître une suite un an plus tard. En partie seulement car il ne fera pas franchement des émules et les succès publics et critiques de Danse avec les Loups et Impitoyable quelques années plus tard ne lui doivent probablement pas grand chose.

La recette est simple: on prend un épisode de la vie d'un personnage célèbre de l'Ouest, ici Billy the Kid (un jeune, donc), on rassemble un casting composé de membres du Brat Pack, de "fils de", d'acteurs pas encore au sommet mais avec déjà quelques petits succès tels qu'Emilio Estevez, Charlie Sheen, Kiefer Sutherland, Lou Diamond Phillips (des jeunes, donc), on balance de la guitare électrique d'entrée de jeu (dans les années 80, on pensait encore que ça faisait jeune) et on amène quelques vétérans (qui ont été jeunes un jour) pour donner une certaine caution à l'ensemble et faire dire aux vieux qui ont accompagnés les jeunes voir le film au cinéma: " tu vois cet acteur, c'est toute ma jeunesse". On a donc Terence Stamp en gentil rancher, Jack Palance en vilain rancher et Patrick Wayne dans le rôle de Pat Garrett, qui coche à la fois la case vétéran et "fils de".

Après un générique d'une grande laideur, on ne perd pas de temps à nous plonger dans le vif du sujet en nous montrant William Bonney être pris sous l'aile de Tunstall, puis s'attacher à le venger avec ses nouveaux amis. En s'y prenant de manière si violente qu'il se retrouve à son tour recherché mort ou vif et gagne le sobriquet de Billy the Kid. Dans ce rôle, Emilio Estevez n'est pas mauvais mais le film ne semble jamais trancher: doit-on avoir de la sympathie pour lui en mettant ses écarts sur le compte de la fougue de la jeunesse ou un psychopathe sadique est-il en train de se dévoiler sous nos yeux alors qu'on était plutôt de son côté au départ? On dirait qu'on essaie de nous vendre la première option mais que c'est la deuxième qui l'emporte involontairement. On essaie de faire vivre ses compagnons avec des bonheurs divers: Sutherland est le romantique de la bande, Lou Diamond Phillips le Navajo (qui va leur faire vivre une drôle de transe dont on se demande l'utilité), et Dermot Mulroney (qui grimace comme un damné) la petite caution comique, tandis que Charlie Sheen est bizarrement vite évacué.

On ne s'ennuie pas mais plus de trente ans après, les envolées électriques de la bande-son et ce casting dont certains ont confirmé ou se sont totalement abîmés de diverses manières rendent ce film étrangement ringard: on sent tellement la volonté d'avoir voulu faire cool et jeune que cela pouvait difficilement bien vieillir, les personnages deviennent vite agaçants, la réalisation est passe-partout mais s'effondre dans une fusillade finale risible à base de ralentis et de grands cris pour illustrer un baroud d'honneur sanglant, n'est pas Sam Peckinpah qui veut.

On est très loin du chef-d’œuvre bien que le résultat soit distrayant. C'est surtout, les années passant, une curiosité, une tentative de redynamiser le western en misant sur qui ou quoi était perçu comme à la mode, l'assurance de paraître très vite démodé.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 10 Avril 2022, 14:58bouillonnant dans le chaudron "Films".