Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Deadwood
En 1876, Wild Bill Hickok et son ami Charley Utter viennent s'installer à Deadwood, petite ville minière en pleine expansion située dans les Black Hills. Leur arrivée suscite autant de curiosité que de méfiance dans un lieu où la violence est monnaie courante et où l'on ne sait pas encore si la présence d'un tireur légendaire va instaurer un peu d'ordre ou au contraire provoquer un surcroit de règlements de comptes.

Le titre Deadwood évoquera probablement en premier lieu la série de trois saisons (et un téléfilm) diffusée sur HBO et créée par David Milch. Ce dernier l'a développée à partir d'un roman de Pete Dexter, dont il sera question ici. Le livre est cependant très différent, au point où il est difficile d'y voir une adaptation: on retrouve le Mexicain arrivant en ville avec une tête de Sioux, quant au reste les personnages en commun et leurs fonctions similaires en ville tiennent des faits historiques et Dexter en tire pour la plupart tout à fait autre chose que Milch. Sans acteur charismatique, tirades ciselées et quelques scènes pour montrer qu'il n'est pas totalement pourri, Al Swearengen (ou ici Swearingen) n'est rien de plus qu'un maquereau lâche et sans envergure qui n'a pas l'étoffe d'un anti-héro ou d'un méchant dont on admire la ruse et l'audace. Seth Bullock n'est pas un shériff très flamboyant et s'il y a un protagoniste, le rôle en échoie plutôt à Charley Utter, c'est en tout cas le personnage que l'on suit le plus.

L'ambiance, en revanche, est très semblable: on découvre une ville sale et boueuse, pas vraiment civilisée, où la loi s'applique de manière élastique (on ne se mêle pas trop de ce qui se passe à Chinatown et à peine au-delà), où convergent chercheurs d'or et touristes en veine de sensations fortes. C'est là que Wild Bill Hickok va rencontrer sa fin lors d'une partie de poker, un Wild Bill qui doit composer avec le fait d'être une légende vivante et dont la mort va encore plus contribuer au mythe. On retrouve une autre légende de l'Ouest, Calamity Jane, délibérément peu sexy (elle moisit carrément sur pied à un moment) mais émouvante et infirmière émérite. Pete Dexter fait revivre Deadwood et ses habitants et si l'on peut lui reprocher de quasi-systématiquement appeler une teub une "flûte" au point où ça en devient vite involontairement comique, il y a également dans les dialogues un certain humour à froid, notamment chez Wild Bill, qui contrebalance les événements souvent très glauques qui se déroulent.

Deadwood le roman est donc très différent de Deadwood la série dans le traitement de la plupart de ses personnages et de ses sous-intrigues, mais on y retrouve le même Ouest crade et dangereux, en pleine mutation et où tout le monde essaie à sa manière de se faire une place.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 9 Avril 2022, 18:20bouillonnant dans le chaudron "Littérature".