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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Hampton Farms
--> Ce qui est à nous, première époque, troisième tome
L'année 1916 n'est pas glorieuse pour trois futurs grands noms du crime organisé: Frank Costello en passe la première moitié à l'ombre avant d'être relayé par Salvatore Lucania pour la seconde. Quant à Al Capone, il va apprendre ce qu'il en coûte à mal parler aux dames.

Après un bref interlude dans lequel Bricks évoque un petit épisode de la vie de Frankie Yale, truand new-yorkais qui a contribué à lancer Al Capone avant d'être dessoudé sous les ordres de ce dernier des années plus tard, petit épisode pas aussi transcendant que le narrateur essaie de nous le vendre, on entre dans le vif du sujet. L'année 1916, un tournant dans la vie de Costello, Luciano et Capone. Bien que le scénario mette surtout en avant le deuxième, parce que c'est l'histoire qui mérite le plus de développement: dans le cas de Capone, il se retrouve avec des cicatrices et du coup le surnom de Scarface qui va résonner bien au-delà de sa propre notoriété, mais les circonstances qui les lui ont amenées sont finalement anecdotiques et Chauvel y consacre une page, cela n'en vaut pas plus. On traite vite du cas Costello (j'ignore si c'est parce qu'il n'apparait pas dans Boardwalk Empire mais j'ai un peu de mal malgré son importance dans l'histoire du crime à m'y intéresser autant qu'à ses collègues) et on passe la majeure partie du temps avec Luciano, qui a l'histoire la plus intéressante.

Chef de son petit gang, il se trouve comme couverture un honnête job de coursier chez un chapelier juif, le bien nommé Goodman. Malgré la bienveillance de son patron, Salvatore cherche toujours l'argent facile et se lance dans le deal de drogue, ce qui lui vaudra sa première condamnation, relativement courte et abrégé par les efforts de Goodman qui croit encore que son protégé n'a commis qu'une erreur de jeunesse et reviendra sur le droit chemin. Avant l'incarcération, on suit donc le petit trafic de Luciano, ses relations compliquées avec sa famille, on croise également les jeunes Lansky et Siegel: l'occasion d'enfin traiter de la rencontre entre Lansky et Luciano même si ici ça n'a pas l'air d'avoir marqué d'office le début d'une longue amitié. De plus, drôle de choix d'avoir vêtu Siegel et Luciano du même costume à la boutonnière près alors qu'ils sont tous les deux jeunes, minces et bruns, sur certaines cases j'étais un peu confuse. Chauvel opte pour une narration non-linéaire encore une fois, on alterne entre les scènes en prison et des flashbacks montrant comment Luciano y a atterri - et pourquoi il s'est cherché un prénom et un nom un peu plus viril que "Sally" Lucania une fois sorti.

L'année 1916 ne sera donc pas joyeuse pour les trois malfrats mais riche d'enseignements: Costello et Luciano n'apprendront certes pas à devenir d'honnêtes citoyens besogneux mais y gagneront surtout la volonté de ne plus se faire prendre (parcours classique de récidivistes, en somme). En sus, la bonté de Goodman envers Luciano va le convaincre que l'antisémitisme c'est de la flûte (bien) et donc de ne pas se montrer communautariste lorsqu'il faudra monter des entreprises criminelles (euh... bien?). Quant à Al Capone, l'histoire ne dit pas s'il s'est montré plus gentleman (on a comme un doute) mais il apprendra probablement à poser de trois quart face au photographe et à s'appliquer un peu de fond de teint où il faut.

Un tome qui fait la part belle à un épisode décisif de la vie de Luciano et donc déséquilibré si l'on espérait un traitement égal des trois gangsters mais le scénario est toujours aussi habile, instructif tout en étant divertissant et le trait de Le Saëc toujours fin et détaillé.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 17 Février 2022, 09:36bouillonnant dans le chaudron "Manga/Bandes dessinées".