Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Survivor Song
Alors que la Nouvelle-Angleterre est en proie à une épidémie de rage virulente, Natalie, enceinte jusqu'aux dents, est mordue par une personne infectée. Son seul recours est son amie Ramola, pédiatre dans l'hôpital voisin qui se démène pour l'amener dans la clinique la plus proche, alors que les symptômes deviennent de plus en plus évidents chez Natalie.

Découvrir un auteur par le biais d'un roman qui vous a enthousiasmé est toujours un plaisir, comme ce fut le cas pour moi avec Paul Tremblay et A Head Full of Ghosts. L'inconvénient est quand ses romans suivants ne se hissent jamais à la même hauteur et vous laissent sur votre faim, comme ce fut à nouveau le cas pour moi avec Disappearance at Devil's Rock et The Cabin at the End of the World qui étaient tout de même intéressants et ce Survivor Song donc, qui n'atteint pas le niveau de déception engendré par L'Homme-Feu de Joe Hill pour citer un autre auteur de romans d'épouvante qui s'est perdu dans une histoire d'épidémie, mais me fait pas mal tempérer mon impatience à l'idée de la prochaine œuvre du monsieur.

On est dans une intrigue classique d'épidémie, non pas de zombies même si forcément, lecteurs comme personnages y pensent mais d'infectés à une forme de rage qui se manifeste rapidement. Pas de zombies donc, mais gare à la morsure de malades qui deviennent hyper-agressifs et si on est loin de l'Apocalypse, le voisinage de Natalie et Ramala devient rapidement hostile. Le début est plutôt réussi et forcément évoque l'actualité avec des soignants mal préparés, mal équipés et débordés malgré les déclarations rassurantes du gouvernement, le complotisme, la méfiance à l'égard du vaccin... mais on se trouve bientôt sur les rails d'un récit convenu qui a surtout pour lui de se dérouler sur un période courte et de garder une certaine intensité. Le duo principal n'est pas particulièrement attachant mais pas non plus énervant, ce qui l'est en revanche est l'insistance de l'auteur à nous dire que "ce n'est pas un conte de fée" (compris, on n'aura pas un total happy-end même si les dégâts sont limités, si j'ose dire) mais "une chanson" (en quoi? Il n'y a rien de musical dans ce roman, la formule claque bien mais on ne va pas au-delà). Et puis, il y a Josh et Luis. Si l'on n'a pas lu Disappearance at Devil's Rock, ce sont juste deux ados ordinaires un peu pénibles au départ à réagir comme s'ils étaient dans un film de zombies mais ce que l'on laisse entrevoir de leur passé rend leur conduite immature déconcertante. Encore plus si justement on a lu Disappearance at Devil's Rock. Les retrouver aurait pu être une bonne idée mais elle est mal exploitée tant on ne croit pas à ces personnages, qui tenaient la route dans le roman précédent.

Un roman qui a pour lui un rythme haletant, ce qui est déjà quelque chose mais Tremblay a généralement à cœur de reprendre des genres classiques et d'y apporter un regard qui se veut neuf et ancré dans la réalité. Ce n'est pas le cas ici où il n'invente absolument pas la poudre et n'émeut pas.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 16 Février 2022, 10:05bouillonnant dans le chaudron "Littérature".