John Dortmunder accepte d'aider son ami et complice Andy Kelp à remplacer un cercueil par un autre dans un cimetière de Long Island pour aider un trio d'escrocs à fausser un futur test ADN. Réalisant que l'organisateur de l'échange à l'intention de se débarrasser de la main d’œuvre, Dortmunder et Kelp parviennent à reprendre le dessus et s'impliquer dans le coup contre une somme considérable mais le plan bien huilé va connaître quelques accrocs.

Le roman commence par une scène classique: Dortmunder loupe un casse du fait de sa malchance légendaire mais échappe à l'arrestation grâce à son astuce légendaire. La suite pourtant se révèle différente et frustrante, sans que l'on mette vraiment le doigt sur ce qui cloche jusqu'à ce que le roi de la cambriole le reconnaisse lui-même: il n'est pas dans son élément puisqu'il n'a rien à voler, il s'est juste greffé à une escroquerie élaborée sans lui et n'a rien à faire à part en attendre les résultats.

On lui donnera de quoi faire preuve de ressources heureusement mais il faut effectivement admettre que lui et sa bande sont un peu trop en retrait ici et il faut attendre le dernier quart du livre pour retrouver le Dortmunder qu'on aime: celui qui passe chez O.J. établir sa stratégie, réunir ses troupes, et faire un casse dans un endroit très protégé (encore que cela va se révéler assez facile, il faut boucler l'histoire et non relancer la machine). Ce n'est pas que l'on s'ennuie jusque-là, il y a suffisamment d'escrocs dans tous les coins qui tentent de se doubler pour apporter des rebondissements, on a des personnages amusants comme le juge ou l'avocate commise d'office de Petite Plume (et un autre avocat cadavérique nommé Max Schreck), des patrons de casino véreux, Westlake n'a rien perdu de son humour mais cela manque de cambriolages vraiment flamboyant, d'opportunités d'entrer ou de sortir de bâtiments réputés imprenables...

Mauvaises Nouvelles se lit comme toujours sans déplaisir mais il y manque quelque chose, une véritable inspiration. Son protagoniste n'a pas l'occasion de s'épanouir avant un bon moment et lorsqu'on y vient il est trop tard pour imaginer un coup élaboré, bref, cet opus manque de folie.