Matthew et Diana sont de retour au XXIe siècle, désormais mariés, et la sorcière ne tarde pas à réaliser qu'elle porte des jumeaux. De quoi inquiéter en haut lieu tandis qu'un vampire tueur en série continue de sévir.

Il n'aura pas fallu attendre longtemps cette troisième et dernière saison de l'adaptation des romans de Deborah Harkness mais mon avis sera aussi éclairé que pour la précédente tant les événements qui s'y déroulent peinent à s'inscrire dans mon cerveau. Pour vous dire à quel point, il m'a fallu (malgré quelques doutes quand même) deux ou trois épisodes et une vérification pour m'assurer que le Baldwin à la triste figure d'administratif dépressif joué par Peter MacDonald était le même personnage que celui joué par Trystan Gravelle (trop occupé pour rempiler par la série Amazon encore baptisée Le Seigneur des Anneaux, probablement) et pas un nouveau venu.

C'est bien la seule nouveauté pour une saison où les différentes forces en présence continuent de s'affronter en discutant beaucoup et en tuant un peu, personne n'a l'air très concerné par ce qui se passe ce qui m'a fait m'interroger. Comme je ne suis pas du tout les actualités de cette série, bénéficie-t-elle même d'une forte promotion, a-t-elle une bonne fanbase, de bonnes critiques, chaque saison est-elle attendue avec impatience ou cela n'a-t-il pas été judicieux de valider les saisons 2 et 3 avant même la diffusion de la première pour être sûr de terminer, même en l'absence de public? J'ai la flemme de mener l'enquête, de là où je suis j'ai l'impression que tout le monde s'en tamponne mais je projette peut-être mes sentiments sur les autres.

Ça se binge facilement malgré tout, parce qu'on passe d'un endroit joli à un autre (hop, un petit tour en Italie, hop, un petit tour à Oxford, hop, un petit tour en Écosse...) et dans un certain sens, avec des éléments communs (les bébés mi-vampires mi-humains en qui on voit un danger, la discussion au sommet avec l'héroïne qui met tout le monde ou presque d'accord par une démonstration de ses pouvoirs...), l'intrigue est mieux gérée que dans le dernier tome de Twilight, ne serait-ce que parce que Diana, contrairement à Bella, ne passe pas de la godicherie à la surpuissance en un clin d’œil. L'exploit n'est pas considérable, d'accord.

Comme d'habitude, la distribution est sympathique mais ne donne pas l'impression de trop se fouler (pourquoi se casser une clavicule sur ce qu'on leur donne à faire). Personne ne se ridiculise franchement mais on se dit que la fin de la série est une bonne occasion pour eux de s'engager maintenant sur des projets plus intéressants où l'on tirera meilleur profit de leur talent.

Une série qui n'a rien de déshonorant mais qui n'est pas bien palpitante à moins d'être toujours sensible aux beaux vampires ténébreux mais pas trop méchants non plus. Elle a au moins le mérite de se boucler comme il faut sans avoir trop allongé la sauce.