Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Doctor Who, saison 13 épisode 6: Flux Chapter 6: The Vanquishers
Les Sontarans ont envahi la Terre, Swarm et Azure détiennent les souvenirs du Docteur, coincée hors de son univers, et Yaz, Dan et Jericho sont toujours dans les tunnels creusés par Joseph Williamson. La situation n'est guère brillante d’autant que le Flux continue son avancée.

Sixième partie de ce long épisode qu'est Flux, The Vanquishers avait la lourde tâche de conclure ce bordel organisé qu'on appelle saison 13. La balance penche plus du côté bordel que du côté organisé et les problèmes ne manquent pas mais est-ce à dire que tout est à jeter? Non, loin s'en faut. Néanmoins on va commencer par ce qui fâche et il y a matière. À l'image du reste de la saison, tout ce petit monde se retrouve un peu partout par petit groupe dans l'espace et le temps même si les protagonistes convergent vers le même point mais quelle pagaille tout de même avant d'y parvenir. Si on multiplie les fronts et que cela permet de remplir des épisodes qui lorgnent vers l'heure complète, on peut s'interroger sur cette nécessité de faire si long et donc de devoir en rajouter. D'autant que finalement, aucune relation n'est creusée: combien de temps Dan a-t-il vraiment passé en compagnie du Docteur depuis le début de la saison, en fait, pour être considéré comme un compagnon? La plupart des liens se créent hors champs (Bel et Vinder formaient un couple avant le début de l'histoire, Yaz, Dan et Jericho ont vécu plusieurs années de folles aventures entre deux épisodes...). Si le Docteur s'excuse enfin de sa conduite envers Yaz dans les dernières minutes, tout reste extrêmement superficiel et sacrifié sur l'autel d'une intrigue emberlificotée à souhait.

Il en est de même du côté des antagonistes. Sam Spruell et Rochenda Sandall auront fait du beau travail sous leurs couches de maquillage, cette dernière laisse même transparaître des émotions derrière la vilénie qui permettait de percevoir des méchants plus complexes que prévus pour qu'en fin de compte ils soient éliminés cavalièrement par... Reste à déterminer exactement quoi mais on a encore trois épisodes spéciaux pour cela (ou plutôt deux, quelque chose me dit que celui du Nouvel An sera à l'image de celui du précédent Nouvel An). Il en est de même pour le Grand Serpent, qui n'est finalement pas autre chose que ce qu'il annonçait et dont la sortie, si elle est définitive, est décevante et un poil absurde (Vinder veut lui faire connaître ce que c'est que l'exil mais perdu sur un caillou c'est surtout une mort rapide par inanition qu'il risque de connaître).

Cela dit, contrairement à d'autres épisodes où Chris Chibnall semblait penser qu'en menant l'intrigue au pas de course on ne laisserait pas le spectateur s'ennuyer alors que faute d'implication pour les personnages, on les regardait s'agiter sans s'y intéresser, The Vanquishers se révèle amusant à suivre même face à des idées improbables pour ne pas dire complètement débiles comme le Sontaran accroc aux barres chocolatées. Il ne faut cependant pas trop s'attarder pour réfléchir à ce que l'on voit car non seulement il y a peu de chance que toutes ces sous-intrigues résistent à un examen peu indulgent mais les réactions des personnages elles-mêmes ne sont pas toujours bien crédibles. J'ai parlé de superficialité plus haut, le sommet est atteint avec les Lupari dont on apprend qu'ils ont été totalement anéantis, ce qui cause la détresse bien compréhensible de Karvanista. Les humains et le Docteur se borneront à prendre un air contrit avant de se remettre vite à blaguer et plaisanter devant le pauvre toutou de l'espace, bonjour le tact.

On consacre un peu plus de temps au sacrifice d'un personnage fort sympathique mais là encore, ses compagnons qui s'en sortent indemnes n'ont pas l'air plus traumatisés que cela (quand on pense qu'en défense de Chibnall quand il a pris la barre on sortait benoitement que les intrigues laissaient peut-être à désirer mais que son point fort, c'était les personnages... mouarf). Je m'aperçois que la partie du texte qui était censée pointer les bons points pour contrebalancer les défauts est vite retombée dans la critique alors pour la peine: les effets spéciaux sont très réussis et on en a plein la vue. On en profite aussi pour annoncer le futur départ de Thirteen avec la formule cryptique habituelle sur sa fin qui serait proche (et qui ne signifierait peut-être pas juste celle de cette régénération mais du personnage lui-même... On nous fait le coup à chaque fois).

Comme en saison 12, des promesses de grosses révélations et le retour de certains personnages ou aliens accrochent l'intérêt mais avec un format réduit, on s'égare moins dans des épisodes de pur remplissage et on ne les plombent pas de messages purement moralisateurs. D'où une dynamique certaine qui permet de suivre cette aventure sans déplaisir malgré tous ses défauts. Un peu de rigueur dans l'écriture ne serait pas du luxe mais à ce stade on attendra le prochain showrunner. Ou l'ancien. Timey-Wimey, quoi.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 6 Décembre 2021, 12:27bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".