Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Dune - Première Partie
Arrakis, planète désertique surnommée Dune, revêt une importance stratégique pour l'Empire, car on y trouve l'Épice, indispensable aux voyages spatiaux. Après plusieurs décennies sous le joug de la maison Harkonnen, l'Empereur en transfère la gestion à une maison rivale, celle des Atréides, dirigée par le duc Leto. Ce dernier soupçonne un complot derrière cette faveur impériale mais il ne peut refuser de s'installer sur Arrakis avec sa maisonnée, dont son fils et héritier, Paul.

Avant d'entrer à pieds joints dans la critique du film lui-même, un petit point pour situer où j'en suis par rapport à Dune: j'avais lu la première moitié du roman quand j'étais au collège (quand il était encore divisé en deux parties chez Pocket), cela m'avait plu mais je n'avais pas cherché à me procurer la suite. Ce n'est qu'il y a presque dix ans que j'ai enfin comblé cette lacune en lisant le roman en entier. Résultat des courses j'en suis ressortie fortement séduite par l'univers mais beaucoup moins charmée par le style (ou en tout cas la traduction) et les personnages qui me paraissaient raides pour ne pas dire pompeux. Je n'ai pas lu les livres suivants et je n'ai vu aucune des précédentes adaptations. Quant à Denis Villeneuve, en dehors de son Blade Runner 2049 où je m'étais ennuyée, je ne connais pas son œuvre. La bande-annonce ne m'avait pas plus émue que cela, bref, je ne partais pas conquise d'avance.

Pourtant, pendant la première partie du film, jusqu'à l'arrivée à Arrakis, je me suis retrouvée enthousiasmée par ce que je voyais à l'écran: les décors massifs, le monde malsain des Harkonnen, un univers riche et intéressant que je voyais se mettre tranquillement en place, des acteurs ma foi très bien, notamment Rebecca Ferguson en Jessica, capable de montrer à la fois un personnage puissant et inquiet pour son fils. Timothée Chalamet se sort honorablement de son rôle de petit jeune "élu" qu'on a au premier abord vu cent fois et Stellan Skarsgård en baron Harkonnen est à la fois effrayant et grotesque (avec une petite touche colonel Kurtz au début). Hélas, c'est à l'arrivée sur Arrakis, alors que l'on pénétrait pourtant au cœur du film que j'ai commencé à déchanter. Pour un problème de rythme principalement, qui se met à caler alors que la découverte d'un nouveau monde aurait dû apporter un second souffle. Ensuite, en adaptant fidèlement la première moitié du roman, on se retrouve sans véritable climax: après la chute de la maison Atréides qui en aurait fait un percutant, il se passe encore bien une heure pendant laquelle il serait faux de dire qu'il ne se passe rien mais où l'on s'attend à chaque scène à ce qu'elle soit la dernière ou peu s'en faut.

Autre problème de taille, le désert. Autant les décors et les costumes m'ont emballée, autant les paysages naturels m'ont déçue et pourtant, à la base, on n'est pas allé filmer n'importe où: le Wadi Rum, excusez du peu, où l'on a notamment tourné des scènes de Lawrence d'Arabie. Or la comparaison avec le film de David Lean fait très mal à ce niveau car on est très loin de la manière dont ce dernier a pu magnifier le désert, rendre compte de sa démesure, de sa beauté autant que de sa dangerosité. Ici, l'image est très terne, on nous montre bien la dureté des conditions de vie mais ce monde semble étonnamment étriqué et n'est pas sublimé par la photographie. Je suppose que Villeneuve voulait un éclairage différent pour bien faire comprendre qu'on est sur une planète différente de la Terre mais vu le titre du film et l'importance d'Arrakis, louper ne serait-ce qu'à moitié la manière de filmer le panorama et le rendre aussi froid, c'est tout de même difficilement pardonnable.

Enfin, si je n'ai rien à redire sur le jeu des acteurs hormis pour réitérer les compliments à l'égard de Ferguson, tout le monde n'est pas très bien servi, on sent que Paul a évidemment du potentiel pour fortement évoluer mais les seconds rôles sont par ailleurs assez basiques: Josh Brolin, par exemple, en vieux guerrier/mentor loyal. Zendaya n'a pas grand chose à faire dans cet opus, cantonnée jusque dans les dernières minutes à apparaître dans des visions oniriques fleurant l'esthétique de publicités pour le parfum. On sait que si seconde partie il y a, elle aura un peu plus à faire mais tout de même, ce n'était pas bien palpitant de la regarder.

Sentiments très mitigés donc, à l'issue d'une séance où pendant un moment j'ai cru tenir une vraie bonne surprise. L'univers intrigant et la belle direction artistique ne suffisent pas à contrebalancer le rythme en dents de scie qui s'installe et finit par anesthésier.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 23 Septembre 2021, 21:49bouillonnant dans le chaudron "Films".