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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Why Women Kill, saison 2
En cette fin d'années 40, Alma Fillcot est la paisible et insipide épouse d'un aimable vétérinaire, Bertram, et la mère d'une fille déjà adulte, Dee. Son seul rêve est d'intégrer le club de jardinage de la ville, qui compte les femmes les plus aisées et élégantes, à la tête desquelles se trouve Rita Castillo. Lorsqu'une place dans le club se libère, Alma tente sa chance mais se retrouve victime de l'hostilité de Rita. Lorsqu'elle découvre que Bertram cache un terrible secret, Alma, d'abord alarmée, voit le moyen de l'utiliser pour parvenir à ses fins.

La première saison de Why Women Kill, fruit de l'imagination du créateur de Desperate Housewives, Marc Cherry, proposait un concept attrayant: un même lieu, trois époques différentes, trois femmes qui, pour une raison ou une autre, allaient tuer avant la fin de la saison. Pourquoi, comment? On allait le découvrir au fil des récits qui s'entrecroisaient pour se rejoindre dans une scène qui récoltait joliment ce qui avait été semé. Bien que l'histoire se déroulant en ce début de XXIe siècle était moins intéressante que les autres, la saison était réussie et n'en appelait pas une deuxième mais le principe se prêtait bien à l'anthologie. Aussi est-ce sans surprise qu'une nouvelle saison avait été annoncée avec un casting différent (à l'exception de Jack Davenport qui prête sa voix de velours à la narration, ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre.

D'entrée de jeu, on va pourtant lever un sourcil perplexe, qui ne s'abaissera pas par la suite: on évacue d'entrée l'idée des différentes intrigues à plusieurs époques, tout se déroule en 1949 et s'articule autours du conflit central entre Alma et Rita. Il est pour le moins étrange de ne pas avoir conservé la structure qui rendait la série si particulière. De plus, si la fin des années 40 offre des possibilités esthétiques qu'on ne se refuse pas (belles tenues pour les dames, détectives en trench et chapeaux mous, allusions aux films noirs par l'intermédiaire des titres des épisodes ou d'une dernière scène évoquant Boulevard du Crépuscule), on en reste justement à une esthétique, qui est tout à fait ma came donc là encore je ne m'en plains pas, mais guère plus. La première saison, par le choix de chaque époque, essayait au moins de nous dire quelque chose sur ces dernières et notamment la place que les femmes y tenaient.

On retrouve cependant l'esprit de la série dans le ton grinçant adopté, des personnages servis par de très bons acteurs parvenant à être à la fois crédibles et complètement caricaturaux. Allison Tolman et Lana Parilla gèrent parfaitement leur évolution respective, qu'elle soit dans leur posture ou leur façon de parler alors que la sympathie du spectateur va naviguer de l'une à l'autre. Nick Frost est impeccable en véto débonnaire qui cache un terrifiant secret tandis que Veronica Falcón se détache aussi du lot en Némesis de Rita et réussit à être à la fois odieuse, drôle et touchante. On s'embarque dans une histoire pleine d'humour noir où les mauvais coups s'enchaînent, où l'on se demande sans cesse jusqu'où certaines sont capables d'aller et comment vont-elles s'en sortir si elles y parviennent. Dans ce jeu de massacre, finalement, seuls Dee et le détective Vern Loomis sortent un peu épargnés moralement. Les rebondissements sont tels qu'on s'amuse à assister au spectacle mais comme je l'ai dit, le sourcil levé de la perplexité ne redescend pas pour autant.

Tout cela est fort divertissant, impeccablement interprété et visuellement léché mais... est-ce encore Why Women Kill? Certes, on verra des femmes tuer, donc c'est raccord avec le titre mais pourquoi n'avoir pas gardé le concept original? Manque de temps dans un emploi du temps perturbé par le COVID? D'inspiration? De budget, capable de supporter la reconstitution d'une époque, mais pas plus? Pour l'instant, le mystère demeure, tout comme une drôle d'impression quant à l'intrigue proposée: l'évolution de Rita et Alma, l'escalade dans leur conflit sont soigneusement amenées mais tout ce que l'on voit en fin de compte, ce sont des femmes tentant de se détruire pour des raisons qui sont au départ bien futiles alors que les justifications des actes des personnages de la première saison avaient davantage de profondeur.

Prise isolément, cette deuxième saison est fort recommandable si l'on est adepte d'humour grinçant et de situations à base de cadavres encombrants. En regard de la saison précédente, on peut néanmoins s'interroger sur le changement radical apporté au format et s'il n'aurait pas mieux valu attendre davantage pour revenir avec trois intrigues au lieu d'une, ou renouveler la construction de manière plus audacieuse au lieu d'au contraire opter pour un récit très linéaire.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 31 Juillet 2021, 14:36bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".