Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Territoires du Crépuscule
Les familles Pruett et Butler sont voisines et amies. Lorsque Robin, la fille de Glenn et Jill Pruett, meurt dans un accident, le couple décide d'inviter les Butler à passer quelques jours dans un chalet en montagne où ils avaient tous vécu d'heureuses vacances quelques années auparavant. Le lieu est marqué par une ancienne tragédie et d'horribles phénomènes vont bientôt se produire.

Ah, cette bonne vieille et défunte collection Pocket Terreur, qui a fait les beaux jours des amateurs de frisson entre la fin des années 80 et le début des années 2000! On y trouvait des auteurs prolifiques et connus tels que Dean Koontz ou George Masterton, quelques Stephen King qui bizarrement ne se trouvaient pas avec leurs petits camarades chez J'ai Lu Épouvante, les histoires de vampires d'Anne Rice, mais aussi quelques écrivains plus confidentiels comme ce Randall Boyll qui en dépit d'avoir signé deux autres romans publiés dans cette collection et quelques novélisations de films comme Darkman, n'a même pas une page Wikipedia à son nom. Pocket Terreur, c'était aussi une maquette bien particulière et marquante avec sa typo rouge sur fond noir, des illustrations (souvent signées Kana, Marc Demoulin ou Pierre-Olivier Templier) barrées par les premières lignes du texte (la patte de Pocket à l'époque, ça, le texte en couverture). Une maquette qui en évoluant est devenue beaucoup plus passe-partout et classique alors qu'approchaient les années 2000, comme pour à peu près toutes les collections de littérature de genre. Pocket Terreur, c'était aussi un vilain papier et quelques coquilles, y compris, dans le livre qui nous occupe, une boulette dès la première ligne où le personnage de Mark est appelé Mike. Boulette qui du coup figure en couverture, cette idée d'y mettre le début du texte a parfois des inconvénients.

Foin de nostalgie, que vaut ce bouquin? Il y a dans la première moitié un réel plaisir à lire un roman d'épouvante à la fois très traditionnel et bien mené: les personnages sont posés, leurs traumatismes, leurs inquiétudes, les premières touches de fantastique, présentes bien avant l'arrivée au chalet, le récit de l'horreur qui a frappé la région un siècle auparavant, avec une petite touche de grotesque pour agrémenter, des personnages secondaires pittoresques dont on se demande s'ils vont jouer un vrai rôle ou juste s'ajouter à la liste des victimes pour remplir un quota... Par la suite, quand le festival commence pour de bon, c'est moins convaincant: plus outrancier, sur la corde raide entre l'épouvante et le ridicule dont on ne sait pas s'il est volontaire ou non. Les protagonistes ne sont pas épargnés, on se demande d'ailleurs comment font certains pour fonctionner encore à peu près avec tout ce qu'ils se prennent dans les dents. La résolution peut alors paraître facile bien que les jalons pour y parvenir aient été posés bien en amont.

La mise en place est donc bien plus satisfaisante que la suite, plus spectaculaire mais où l'angoisse fait place à une certaine perplexité quant au sérieux de l'entreprise. Néanmoins, on reste accroché jusqu'au bout afin de voir comment les éventuels survivants vont se sortir de leur galère. Et dans quel état.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 13 Juin 2021, 11:55bouillonnant dans le chaudron "Littérature".