Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Buffy contre les Vampires, saison 1
Buffy Summers et sa mère emménagent à Sunnydale, petite ville californienne en apparence tranquille. Désireuse de commencer une nouvelle vie normale après avoir affronté des vampires, Buffy déchante vite: elle est la Tueuse, choisie pour combattre les forces du mal, et ce ne sont pas celles-ci qui manquent dans son nouveau voisinage. Heureusement, elle a quelques alliés pour l'aider dans sa mission.

Mine de rien, j'avais dû voir un certain nombre d'épisodes désordonnés de Buffy au cours des rediffusions de la série, mais jamais l'intégralité de celle-ci. Il faut dire qu'à l'époque où elle est arrivée sur les écrans, à la fin des années 90, je ne suivais pas vraiment de séries et qu'ensuite, il y avait tellement à voir que caser un marathon n'était pas évident. Je connaissais donc déjà l'histoire de base et pas mal de personnages et leur évolution avant d'entamer pour de bon cette première saison de seulement 12 épisodes et dont j'avais vu environ le quart il y a des années.

Que reste-t-il de cette série créée par Joss Whedon des années après, série qui sous des dehors basiques (des adolescents américains affrontent des vampires), a su faire preuve de pas mal d'innovations et de savoir-faire tout en développant une réputation de récit féministe dont on sait désormais que les coulisses étaient moins roses que les intentions affichées? La première saison pose de bonnes fondations tout en étant encore relativement innocente.

On retrouve pour commencer toutes les grandes figures de la fiction de lycée américain: l'héroïne, un duo de comparses formé d'une nerd et d'un garçon un peu benêt, un mentor, la peste obsédée par son physique, le beau ténébreux inaccessible... Comme beaucoup de séries ou de films de ce type, certains membres du casting sont beaucoup plus vieux que les 16 ans qu'ils sont censés avoir et cela se voit. Cela peut conduire à des décalages comme la conduite de Xander qui n'a rien d'extraordinaire pour un lycéen mais agace quand on a manifestement un adulte sous les yeux, et l'on peut trouver certains passages assez perturbants quand on réalise que oui, Angel est amoureux d'une fille de 16 ans (il n'est plus à 200 près mais tout de même) ou que la prof mante-religieuse utilise ses élèves pour se reproduire.

Voilà pour ce qui ne passe pas très bien. On pourrait aussi remarquer que les effets spéciaux ont pris un coup de vieux mais en fait déjà à l'époque de la diffusion on pointait du doigt les maquillages ou les chorégraphies de combat assez peu recherchées et qui ne mettaient pas en valeur les capacités de Sarah Michelle Gellar. L'intérêt est ailleurs et toujours bien présent. Les scenarios mélangent habilement les thèmes propres à l'adolescence avec le fantastique: une mère qui essaie de revivre sa période de gloire au travers de sa fille, le sentiment d'invisibilité quand on échoue à s'intégrer à une bande d'amies ou les dangers du tchat en ligne (inquiétude d'une époque où l'accès à internet se démocratisait mais une piqure de rappel ne fait jamais de mal!)... Les dialogues font souvent la part belle à l'humour mais cela n'occulte pas quelques moments glauques comme dans l'épisode avec les hyènes (on commence petit cette saison mais on indique déjà qu'apparaître dans plusieurs épisodes ne met pas à l'abri d'un sort funeste et prématuré!).

Les personnages principaux sont bien dessinés et campés même s'ils restent encore cantonnés à un profil de base. Ils arrivent néanmoins à laisser voir quelques subtilités: Cordelia par exemple, caricature de reine du bal, est moins sûre d'elle qu'elle le laisse paraître et se rend utile dans le final. Les interprètes ne font pas de grandes étincelles mais sont tous corrects (cela dit, je dois mentionner que ce revisionnage le confirme, je suis totalement hermétique au charme de David Boreanaz, et a priori à celui de tous les beaux gosses de cette série), le méchant Maître cabotine à mort mais c'est plus amusant que gênant.

Une première saison qui alterne monstres de la semaine et épisodes centrés sur un fil rouge lié au Maître et qui présente agréablement les protagonistes et le ton général. On en a vu depuis dans le genre mais les débuts des aventures de Buffy (à la télé, on parlera peut-être du film un jour) restent toujours aussi efficaces.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 14 Avril 2021, 19:27bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".