Encore une série comique anglaise de qualité, diffusée entre 2002 et 2005 sur la BBC. Composée de deux saisons de 6 épisodes plus un épilogue en deux épisodes, The Office raconte le quotidien d'employés d'une entreprise de papéterie.

Filmée comme un reportage, avec caméra sur l'épaule et acteurs s'adressant régulièrement à la caméra, cette série écrite par Stephen Merchant et Ricky Gervais présente toute une galerie de personnages dans un portrait à la fois féroce et hilarant de la vie de bureau. Quatre personnages principaux émergent cependant.

Tout d'abord, David Brent (Ricky Gervais), patron de la filiale de Wernham Hogg basée à Slough. David a 39 ans (enfin, il est dans la trentaine) est un patron compréhensif, efficace, et populaire auprès de ses employés, notamment grâce à son humour légendaire... Enfin, c'est ce qu'il s'imagine. En réalité, David Brent est un incompétent glandeur, égocentrique, que personne ne peut supporter.

Ensuite viennent Tim (Martin Freeman, vu dans H2G2 et Love Actually) et Dawn (Lucy Davis). Tim a 30 ans, célibataire, et est un employé consciencieux, mais qui a deux principaux problèmes: il déteste son job et est amoureux de Dawn, déjà fiancée à un des employés des entrepôts, le très macho Lee. Dawn est réceptionniste, mais rêve d'une carrière d'illustratrice. Tim ne lui est pas indifférent, mais elle n'ose pas repartir de zéro et préfère conserver sa relation peu folichonne avec Lee.

Et le dernier mais non le moindre, Gareth Keenan (Mackenzie Crook, vu dans Pirates des Caraïbes), adjoint du directeur, voisin de bureau casse-pieds de Tim, obsédé par l'armée, lèche-botte et franchement pas net.

On suit donc leur évolution dans le train-train du bureau, affronter les rumeurs de licenciement, collecter de l'argent pour Comic Relief (un des meilleurs épisodes de la série) etc. L'humour fait mouche, même si les situations peuvent parfois paraître outrée, on ne peut pourtant (malheureusement) s'empêcher de s'y reconnaître. L'interprétation, des acteurs principaux au moindre seconds rôles, est parfaite, le côté documentaire ajoutant en crédibilité à l'ensemble, mais c'est sans doute la prestation dantesque de Ricky Gervais en patron beauf et pathétique qui sort du lot. Incontournable.

Notons qu'un The Office a ensuite vu le jour aux USA et fera son apparition prochainement en France, avec François Berléand dans le rôle du patron (comprend pas l'intérêt de réadapter une série de toute façon géniale et compréhensible pour un public non britannique, mais bon...)