Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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A King's Ransom
De retour de Terre Sainte pour reprendre les rênes de son royaume laissées aux mains de son petit frère, Richard est fait prisonnier par Leopold, duc d'Autriche. Ses ennemis sont ravis et entendent bien prolonger sa captivité mais Richard n'a pas dit son dernier mot.

Dans ma critique de Lionheart, j'avais évoqué le fait que Richard Cœur-de-Lion n'était pas une figure historique pour qui j'avais beaucoup de sympathie et le roman en question n'avait pas réussi à me faire changer d'avis mais au moins le voyage en Sicile, à Chypre et au Proche-Orient amenait un peu de fraîcheur au cycle. Ce dernier tome, en revanche, a été une épreuve. Si j'ai fini les plus de 1000 pages relativement vite, ce n'est pas parce que j'étais passionnée par celles-ci mais parce que je m'étais fixé une quantité à lire pour en finir au plus vite (j'ai beaucoup de mal à abandonner une lecture).

Sharon Kay Penman a révisé son jugement négatif sur Richard en faisant des recherches sur lui et cela se sent mais bien que ses raisonnements ne soient pas sans fondements (elle s'en explique toujours avec détails dans des notes en fin de bouquin), c'est extrêmement lourd de voir que les actions de Richard sont toujours justifiées ou excusables mais pas celles de ses adversaires (qui n'étaient pas des anges, certes, en particulier Henri VI du Saint-Empire qui n'a pas été surnommé le Cruel pour des prunes mais la partialité se sent un peu trop). Comme les précédents volumes, tout est très détaillé mais le style volontiers sec empêche toute implication, qui serait peut-être plus facile si contrairement à moi on partait avec un a-priori plus positif pour Richard. Par exemple, Penman justifie l'éloignement du roi et de sa femme du fait du traumatisme lié à sa captivité et à son sentiment de culpabilité pour avoir échoué à reprendre Jérusalem mais tout est narré avec tellement de distance qu'aucune émotion ne se dégage.

Les romans de Sharon Penman ont toujours offert une solide documentation alliée à un grand luxe de détails au risque cependant de devenir indigestes, c'est malheureusement le défaut qui frappe A King's Ransom dont on atteint le terme avec soulagement.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 7 Mars 2021, 11:51bouillonnant dans le chaudron "Littérature".