Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Le Dieu caché
Sous des dehors paisibles, la petite ville canadienne de Saint-Ferdinand compte un cimetière bien plus vaste que les autres communes à la population comparable, par la faute d'un tueur qui frappe depuis presque vingt ans. Pourtant, quand celui-ci est enfin arrêté, les habitants de Saint-Ferdinand, loin d'être à l'abri, sont plus en danger que jamais.

Alors que j'approchais de la fin du roman, je me disais que son auteur, J.-F. Dubeau, avait eu un peu trop d'ambition pour un nombre limité de pages en mêlant dans son intrigue une entité maléfique, deux sociétés secrètes rivales, des personnages aux pouvoirs magiques divers et variés, des prophéties et des histoires de famille tourmentées. Je ne voyais pas comment cela pouvait se terminer autrement qu'en queue de poisson avant de comprendre qu'il s'agissait d'un premier tome en appelant au moins un autre.

Du coup, tout va bien? Non, toujours pas, car on se retrouve avec un autre problème sur les bras: l'impression de n'avoir lu qu'un long prologue destiné à mettre en place les forces en présence mais où les choses sérieuses n'ont pas encore commencées. Cela ne veut pas dire que Le Dieu caché est sans qualités, la créature du titre a des limites intéressantes puisque son champ d'action est limité quand on l'observe et les protagonistes doivent donc trouver des moyens de la tenir à l’œil allant du bête comme chou au complètement gore, tout en résistant à la tentation d'exploiter ses pouvoirs pour leur bénéfice. Néanmoins, l'intrigue et certains personnages peinent à être crédibles. Stephen Crowley, en particulier, le policier local qui met dix-huit ans à coincer un tueur qu'il est censé avoir traqué avec acharnement alors que ce dernier n'est pas particulièrement habile et surtout, vu sa proximité avec un certain groupe que connait Crowley, aurait dû attirer son attention bien plus tôt. En fait, malgré les explications données, on a du mal à acheter que le Dieu du titre ait pu être contenu pendant aussi longtemps. En conséquence, tout l'édifice est branlant et le roman se lit d'un œil de plus en plus distrait alors que le comportement des personnages se met au diapason du manque de plausibilité général.

Le Dieu caché avait du potentiel mais le résultat est finalement trop maladroit pour pleinement convaincre et les bases jetées dans ce roman ne semblent pas assez solides pour que la suite puisse rectifier le tir.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 7 Février 2021, 11:22bouillonnant dans le chaudron "Littérature".