Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Doctor Who New Year Special 2021: Revolution of the Daleks
Prisonnière dans une prison de haute-sécurité, le Docteur en est délivrée par le capitaine Jack Harkness. Ils regagnent la Terre où Yaz, Graham et Ryan leur annoncent que l'homme d'affaires Jack Robertson a mis sur le marché des drones de maintien de l'ordre ressemblant bougrement à des Daleks.

Au terme d'une première saison avec Chris Chibnall dans les chaussures du showrunner qui s'était révélée sans grand intérêt, on avait appris que ce dernier, en plus, ne comptait pas se fendre d'un épisode de Noël comme Russell T. Davies en avait instauré la tradition. À la place, pas de panique, on aurait droit à un épisode du Nouvel An qui m'avait affligée. Au point où je n'attendais absolument rien du suivant, qui n'était d'ailleurs même pas un épisode spécial puisque malgré sa date de diffusion, il s'agissait simplement de l'épisode inaugural de la douzième saison. Un épisode dans l'ensemble terne mais qui avait réussi à me surprendre et à m'intriguer dans les dernières minutes et la saison 12 osait au moins certaines choses. Avec le recul, elle fonctionnait en réalité par à-coup sur des révélations-choc, des retours savamment gardés secrets, et une foule de questions en suspens, en somme que des éléments qui fonctionnent beaucoup moins bien à la revoyure mais au moins, il y avait du progrès, un minimum d'intention de raconter quelque chose avec de l'ampleur. Pour ce nouvel épisode du Nouvel An (le thème n'est toujours pas exploité, ni même en filigrane, on se demande d'ailleurs pourquoi rechigner à faire des épisodes de Noël à ce stade, on met une guirlande et ce sera déjà plus que ce qu'on nous offre ici pour célébrer la date), on a droit à quelque chose d'extrêmement classique, vieux pots meilleures soupes comme qui dirait.

Les vieux pots, en l'occurrence, sont nos amis les poivriers de l'espace bien entendu (avec un affrontement entre modèles purs et impurs, on connait la musique) mais également la figure du milliardaire aussi cupide que stupide (Jack Robertson que le Docteur n'avait pas mis hors d'état de nuire dans Arachnids in the the UK comme le faisaient généralement ses précédentes incarnations quand ce type de personnages survivait à l'épisode... Et la conclusion de l'épisode du jour est encore plus incompréhensible à ce niveau, il faut qu'on m'explique, là, la passivité de Twelve dans certaines circonstances est simplement absurde). On ajoute un scientifique qui fait mumuse sans réfléchir aux conséquences, une politicienne qui joue sur la dérive sécuritaire et voilà! Ah, non, tout de même, il y a Jack qui revient, pour plus qu'un simple effet d'annonce.

En terme de meilleure soupe en revanche, c'est simplement une soupe mangeable, ce qui est déjà bien pour du Chibnall. Hormis l'incapacité du Docteur à prendre la moindre mesure face à un nuisant, ça se regarde après une mise en place un peu longue (l'épisode dure tout de même 1h15). John Barrowman est à l'aise, reprend ses marques sans trop en faire non plus mais sa présence sent un peu l'aveu d'échec concernant les compagnons de Thirteen. Deux d'entre eux tirent leur révérence sans tambours ni trompettes. Une sobriété qui n'est pas forcément un mal comparé à certains départs trop longuement annoncés lors des runs des deux précédents showrunners mais qui ne suscite pas d'émotion puisque Ryan et Graham (oui ce sont eux qui partent) n'ont pas franchement marqué les esprits, que Thirteen n'avait pas une grande alchimie avec une "famille" qui restait souvent en rade et avec qui elle communiquait peu, tout cela amené par un tunnel de dialogues (et l'apparition de Grace, misère).

Yaz continue donc l'aventure. Comme elle était la Compagne la plus souvent sacrifiée par les scenarii, dont les problèmes étaient seulement évoqués ou gardés en marge du récit, on peut espérer qu'en l'absence des deux autres, elle ait enfin droit à un peu plus de marge de manœuvre mais on m'excusera d'être pessimiste: tout d'abord parce que même quand l'intention semblait de la mettre en avant, on lui faisait vite perdre la vedette pour développer d'autres personnages, ensuite parce qu'un nouveau venu est déjà annoncé, incarné par John Bishop et que puisqu'on va devoir faire sa connaissance, il focalisera probablement davantage l'attention que Yaz.

Bref, un épisode spécial qui n'avait pas grand chose de spécial mais qui se laissait voir et une prochaine saison à venir qui malgré quelques changements de locataires dans le TARDIS ne devrait pas être, à moins d'une surprise, révolutionnaire.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 1 Janvier 2021, 22:43bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".