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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Fureur Apache
Ulzana, un guerrier apache, s'échappe avec quelques hommes de sa réserve et tente de gagner le Mexique en laissant une trace sanglante derrière lui. Un petit contingent de la cavalerie, commandé par DeBuin, un lieutenant novice, et guidé par McIntosh, un éclaireur expérimenté, est chargé de le rattraper.

Près de vingt ans après Bronco Apache, Robert Aldrich retrouve Burt Lancaster pour un autre western mettant en scène des membres de cette nation, avec une approche radicalement différente néanmoins, mais qui explique la similarité du titre français du film qui nous occupe avec son prédécesseur (Ulzana's Raid de son nom d'origine ce qui explique peut-être mieux la note d'intention: on parle du parcours d'un Apache en particulier, pas de tout un peuple). Dans le premier film, Burt Lancaster incarnait le guerrier Massaï (pas un guerrier massaï, un guerrier apache qui s'appelle Massaï, Burt Lancaster en guerrier massaï, pfff, ça ne serait pas convaincant alors que là, la suspension d'incrédulité fonctionnait pleinement. Hum), héros refusant de se laisser parquer dans une réserve et se rebellant contre l'envahisseur. Ici, bien plus grisonnant et buriné, il est McIntosh, l'éclaireur chargé de traquer Ulzana pour le compte de l'armée américaine. On ne se situe plus dans la lignée des films "pro-Indiens" nécessaires mais parfois lénifiants mais dans une peinture d'un dernier baroud d'honneur particulièrement peu glorieux.

Après quelques premières minutes trompeusement calmes, on bascule dans le vif du sujet avec des tueries, des mutilations, des viols ou des suicides pour éviter une mort longue et douloureuse. Malgré un sang très rouge et très épais qui sent bon les années 70, les images sont choquantes, surtout pour l'époque, et pas que les images finalement, Aldrich n'est pas là pour mettre le spectateur à son aise en lui montrant un camp moralement irréprochable: les Apaches d'Ulzana ne montrent de pitié que parce qu'ils sont d'"humeur changeante" mais ne font pas pour autant preuve d'une brutalité stupide et injustifiée: outre une logique culturelle évoquée, elle leur sert également à mettre en déroute leurs poursuivants. Le portrait desdits poursuivants n'est d'ailleurs pas flatteur.

Les officiers se déchargent sur plus jeune et inexpérimenté qu'eux pour mener une mission dangereuse. Le lieutenant idéaliste (un tout jeune Bruce Davison) ne l'est que parce qu'il n'a jamais vu d'Apaches de près mais devient vite haineux quand il fait face à la dure réalité du terrain et ses hommes n'hésitent pas à mutiler à leur tour en représailles sans avoir les mêmes justifications que leurs adversaires. On nous montre également un fermier borné qui refuse de quitter "ses" terres face à des gens qu'il pense n'être qu'un ramassis d'ivrognes et apprendre au prix fort que ces derniers sont bien plus malins que lui. Au milieu de ce marasme, McIntosh et son acolyte Ke-Ni-Tay sont les seuls à émerger.

Le premier, marié à une Apache, connait le terrain et ses adversaires, qu'il ne hait ni ne sous-estime. Le deuxième doit faire face à la méfiance des soldats avec qui il travaille mais s'en tient à ses engagements sans jamais être montré comme un traitre envers qui que ce soit. Ce sont eux qui finiront par dénouer la situation et non le lieutenant DeBuin qui va enchaîner les erreurs tactiques.

Avec sa guérilla perdue d'avance mais qui fait toujours des victimes, Fureur Apache n'est pas une vision confortable et ne cherche pas à faire de concessions. Cela a pu de ce fait entraîner des malentendus à sa sortie. On est cependant loin du manichéisme que pouvaient revêtir certains westerns plus anciens quand ils abordaient le sujet des conflits entre Apaches et colons.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 2 Janvier 2021, 17:14bouillonnant dans le chaudron "Films".