Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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The Division Bell Mistery
Un riche homme d'affaires est retrouvé mort d'une balle de pistolet dans un salon de la Chambre des Communes, quelques minutes après un entretien avec le Ministre de l'Intérieur. Robert West, jeune secrétaire parlementaire de ce dernier, tente de découvrir ce qui s'est passé, la thèse du suicide ayant été écartée.

La période de l'entre-deux-guerres est considérée comme l'âge d'or du detective novel ou du roman à mystères, ou encore du whodunit. Un genre dominé par les Britanniques et aujourd'hui encore le succès d'Agatha Christie, la reine de la discipline, ne se dément pas, en témoigne rééditions et adaptations tous azimuts. Pourtant, si son nom et quelques autres sont restés dans l'histoire de la littérature policière, d'autres sont retombés dans l'oubli, surtout de notre côté de la Manche. Dans le cas d'Ellen Wilkinson, le cas est un peu particulier.

En effet, elle n'aura laissé que deux romans et seulement The Division Bell Mistery est une enquête policière. Son parcours remarquable est surtout politique: issue d'une famille de la classe ouvrière, elle est l'une des premières femmes députée et deviendra peu de temps avant sa mort Ministre de l'Éducation sous le gouvernement travailliste de Clement Attlee. Son unique roman policier prend place au Parlement et l'on sent tout de suite qu'elle parle de ce qu'elle connait (et que le personnage de Grace Richards n'est pas sans points communs avec elle).

C'est d'ailleurs la grande qualité du livre. On ne voit pas venir le fin mot de l'intrigue avant les dernières pages mais le modus operandi parait un peu trop tiré par les cheveux pour qu'on ne se sente pas légèrement floué. En revanche, on sent que Wilkinson maîtrise et exploite à merveille la topographie et le fonctionnement des lieux et la peinture des différents personnages qui peuplent "la Mère des Parlements" est particulièrement vivante: du jeune héros encore débutant en politique et cœur d'artichaut aux vieilles badernes passéistes en passant par la jeune parlementaire travailliste bien remontée, toute la faune des hauts-fonctionnaires, sans oublier les serveurs et autres membres du personnel chargés de mettre tout ce beau monde à l'aise, tous sont croqués de manière malicieuse, critique sans que l'on sente pour autant que la romancière prêche pour sa paroisse bien que ses réflexions ne soient pas dépourvues de fond.

L'intrigue policière est bien menée tout en impliquant un peu trop de monde pour qu'un brillant limier se détache (en cela elle se montre peut-être réaliste, toutes proportions gardées, à l'exception du dénouement évoqué plus haut). C'est cependant la description des arcanes de la Chambre des Communes qui rend le roman vraiment savoureux.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 14 Décembre 2020, 16:11bouillonnant dans le chaudron "Littérature".