Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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La Ronde du Crime
--> It's Noirvember!
L'inspecteur Asher et le lieutenant Guthrie enquêtent sur un réseau de trafiquants de drogue qui ont trouvé le moyen de faire passer de l'héroïne en utilisant à leur insu d'innocents touristes. Dancer, un tueur psychopathe, et son mentor Julian sont engagés par le chef du gang pour récupérer les doses.

Quand une série-télé se retrouve portée sur grand écran, il y a plusieurs approches: le gros épisode amélioré, qui bénéficie de moyens et d'une longueur supérieurs à ceux destinés à la petite lucarne, s'inscrivant ou non dans la continuité de la série mais fait pour être apprécié par des novices. La suite, lorsque la série est achevée mais que l'on a encore des choses à dire ou pour capitaliser sur son succès tant que c'est encore possible. Le remake, alors que la série est en cour ou achevée depuis des décennies, avec une distribution différente et des libertés plus ou moins grandes prises avec l’œuvre et éventuellement des caméos des acteurs d'origine pour faire vibrer le fan. La Ronde du Crime appartient à la première catégorie, ce qui n'est pas évident pour un spectateur français se retrouvant devant le film, surtout appâté par la présence d'Eli Wallach au générique ou le nom de Don Siegel à la réalisation.

En effet, à la base était The Lineup, une série policière diffusée sur CBS entre 1954 et 1960 qui suivait une équipe de flics de San Francisco dans des enquêtes basées sur de vrais dossiers de la police de la ville. Le titre anglais venait du fait qu'on retrouvait régulièrement des suspects alignés contre un mur dans l'espoir d'une reconnaissance d'un témoin, séquence à laquelle on a droit dans le film. Don Siegel avait déjà réalisé le pilote de la série et l'on retrouve également ses personnages récurrents, Asher et Guthrie.

Pour quelqu'un qui comme moi ne connait pas ladite série, je dois dire que sans l'attachement ou le développement que peuvent créer un rendez-vous hebdomadaire, je ne les ai pas trouvé très charismatiques: ils mènent leur enquête, ce qui permet de dénouer la situation mais l'intérêt repose dans les antagonistes et leur parcours criminel. Eli Wallach fait sensation en tueur incontrôlable qui abat froidement au silencieux les malheureux qui se trouvent sur son chemin, et n'hésite pas à menacer une petite fille, preuve d'une vilénie sans limite s'il en est. Il est fort bien épaulé par Robert Keith en complice plus froid et raisonnable qui aura de plus en plus de mal à tenir son bouillant alter-ego et par Richard Jaeckel en chauffeur de la pègre alcoolique.

Don Siegel maintient un tempo haletant pendant 1h20, avec une mise en scène travaillée sans être ostentatoire (le meurtre dans le hammam, celui du majordome vu dans le reflet d'un miroir...). On peut néanmoins regretter que deux des scènes les plus tendues du film, dont la toute dernière, s'achèvent sur des chutes de mannequins en mousse qui cassent temporairement l'immersion alors que tout le reste est taillé au cordeau.

La Ronde du Crime s'apprécie donc sans connaître la série The Lineup, grâce à sa réalisation hyper-efficace et son trio de méchants dominé par un Eli Wallach en excellente forme.

potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 29 Novembre 2020, 16:32bouillonnant dans le chaudron "Films".