La femme et les enfants du général Plautius font naufrage sur les côtes bretonnes et se retrouvent rapidement prisonniers de druides, qui continuent de lutter face à l'envahisseur romain. Cato et Macro acceptent la périlleuse mission de sauvetage, avec l'aide de deux alliés icéniens: Boadiccé et Prasutagos.

Dans ce troisième tome, les complots politiques prennent un peu de recul. Vitellius est reparti pour Rome et n'est donc plus là pour nuire à Cato et ses proches. Cela évite à la série de se révéler déjà répétitive mais l'intrigue est dès lors plus simple: un enlèvement, un sauvetage audacieux, quelques batailles de temps à autres pour agrémenter: la part belle est faite à l'action et de ce côté, il n'y a pas de temps mort.

Cato se détache une fois de plus et est décidément le personnage principal puisque Macro, blessé durant le dernier tiers du roman, ne peut participer à la dernière phase du sauvetage de la famille de Plautius. On peut comprendre: relativement nouveau dans la légion, l'optio a davantage de choses à apprendre et de latitude pour être promu. L'arrivée de Boadicée, encore loin d'être le personnage historique qui va rester dans les mémoires mais qui montre déjà qu'elle a de la ressource, apporte beaucoup à l'histoire et l'on se demande si on va la revoir de sitôt. Même s'il n'est pas certain que la série aille jusqu'à ce que ses rapports se brouillent avec Rome. On peut regretter quelques anachronismes, comme le fait que les personnages parlent de romantisme ce qui est improbable dans l'Antiquité. Par ailleurs, la conquête de la Bretagne par Rome telle que dépeinte par Simon Scarrow reste crédible avec évidemment les concessions faites à la fiction.

En l'absence de l'antagoniste principal, ce volume-ci peut faire l'effet d'une petite parenthèse bien que les exploits des héros devraient leur valoir quelque reconnaissance de leurs supérieurs qui pourrait s'avérer utile si Vitellius fait à nouveau des siennes (ou plutôt quand il en fera). Il est en tout cas extrêmement divertissant.