Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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La Vallée de la Vengeance
Lee Strobie revient au ranch paternel en compagnie de son frère adoptif Owen après avoir convoyé du bétail. Les deux hommes apprennent que la serveuse du saloon du coin, Lily, a récemment accouché et Owen lui apporte une aide financière. Les frères de Lily le prennent immédiatement pour le père et entendent lui faire payer son indélicatesse mais Jen, la femme de Lee, comprend mieux de quoi il retourne.

Après Smith le Taciturne, premier western d'Alan Ladd, c'est ici Burt Lancaster qui fait ses premiers pas dans le genre, sous la direction de Richard Thorpe (que je connais surtout comme réalisateur de films de cape et d'épée, comme les très recommandables Ivanhoe et Le Prisonnier de Zenda et sa version en revanche très dispensable des Chevaliers de la Table Ronde). Et comme pour Smith le Taciturne, on a droit à une histoire de frères adoptifs qui deviennent ennemis, l'inconséquence et la lâcheté de l'un le conduisant à s'opposer à la droiture de l'autre. Ajoutons à cela que le mauvais frère est marié et que le bon n'est pas indifférent à la dame sans franchir les limites de la morale. Bref, encore un mélodrame familial sous couvert de western mais dans un milieu différent du monde des chemins de fer puisque ici il s'agit du cadre d'un ranch, tout simplement.

En dépit de quelques scènes de transhumance et de la présence au casting de Joanne Dru et John Ireland, il ne faut pas s'attendre à un grand voyage semé d'embûche dans la lignée de La Rivière Rouge: dans la première moitié du film on reste dans les abords du ranch et l'action se fait rare hormis une bagarre assez sèche. La dernière partie voit les personnages prendre le large avec leur troupeau, ce qui laisse davantage apprécier les paysages du Colorado, cadre de la fusillade finale.

Enfin, pour ce qui est d'apprécier les paysages, cela reste relatif: La Vallée de la Vengeance est l'un de ces films tombés prématurément dans le domaine public, ce qui lui aura valu d'être trouvable pas cher dans des éditions dvd qui malheureusement ne sont pas regardantes sur la qualité de la copie. C'est précisément sur une d'entre elles que je suis tombée et j'ai donc surtout vu une image terne pour ne pas dire délavée, ce qui gâche un peu l'impression d'ensemble.

Le casting, lui, est plus que correct avec un Burt Lancaster solide bien que son personnage, très gentil et sans vrai défaut, ne soit pas très intéressant tandis qu'en face de lui, Robert Walker, l'Inconnu du Nord-Express lui-même, est très bien en faux frère veule, tout comme les seconds rôles. Notons que pour un film des années 50, il est assez étonnant de voir une jeune mère célibataire assumer très bien ce fait et assurer que tout va bien, elle se débrouille sans l'aide du père.

Rien de bien remarquable par ailleurs cela dit dans ce petit western de série mais il est bien agréable, meilleur que sa réputation, et vaut en tout cas mieux que le traitement qui lui a été accordé du fait de sa disponibilité à bon marché.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 1 Août 2020, 15:08bouillonnant dans le chaudron "Films".