Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Spartacus: War of the Damned
Désormais à la tête d'une véritable armée, Spartacus continue de défier Rome. Crassus est chargé de mater la rébellion et prend la menace au sérieux, contrairement à ses prédécesseurs. Dans le camp de Spartacus, les divisions naissent.

À chaque saison ses nouveaux défis: pour cette dernière, alors qu'on avait surmonté avec plus ou moins de bonheur les recasting et quitté (mais pas totalement) le cadre du ludus, on amorce une nouvelle voie avec des antagonistes différents: exit Glaber et tous ceux qui avaient personnellement fait souffrir Spartacus et ses proches. Adieu aux intrigantes magnifiques Lucretia et Ithiliya et à Ashur, l'homme qu'on adore haïr. Il fallait donc opposer à Spartacus des adversaires dignes de ce nom et qui ne soient pas une resucée des précédents. C'est chose faite avec Crassus, incarné par Simon Merrells. Le richissime romain évoqué dans les précédentes saisons arrive enfin, comme le veut l'Histoire, et s'impose immédiatement: rusé, avec plusieurs coups d'avance et ne sous-estimant pas Spartacus, il impose le respect et son implacabilité le rend souvent effrayant.

Il est solidement épaulé par nul autre que Jules César (Todd Lasance) bien que de ce côté-là, il faille accepter de voir le futur conquérant de la Gaule relooké en blondinet au physique de surfeur, et quelques sous-intrigues assez... particulières dirons-nous. Néanmoins, là encore l'acteur parvient à asseoir son personnage et faire accepter les côtés les plus improbables. Quant à Tiberius, le fils de Crassus, il hérite de la place du personnage que l'on déteste plus à chaque épisode qui passe.

Côté Spartacus, il y a du bon et du moins bon. Parmi les bémols, le personnage de Laeta, guère passionnante, et le fait que Crixus et Spartacus se font régulièrement voler la vedette par Gannicus, que les scénaristes devaient adorer (on les comprend). Le triangle amoureux Agron/Nasir/Castus est par moment pénible, comme tous les triangles amoureux il faut bien le dire. Les duels à base de gros ralentis, même si ça a toujours été la marque de la série, finissent par lasser au contraire des passages plus bruts.

Plus intéressantes sont les divisions qui apparaissent, Spartacus essayant, jusqu'à l'avant-dernier épisode, de ne pas céder à la sauvagerie et traiter humainement ses prisonniers tandis que Crixus et Naevia deviennent de plus en plus incontrôlables. La série offre aussi de vraies batailles entre armées, notamment dans le dernier épisode, là où l'on limitait auparavant les scènes de foules au public des arènes. De plus, s'ils sont par moment trop falots durant la saison, Crixus et Spartacus ont droit à des sorties soignées.

Malgré ses défauts, ses outrances et son aspect racoleur parfois malheureux, Spartacus aura donc su mener à bien le parcours de ses différents personnages, mêlant finalement assez habilement les faits à la fiction parfois la plus échevelée et elle s'achève sur un générique émouvant qui ne manque pas de rendre hommage à Andy Whitfield.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 30 Mai 2020, 10:17bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".