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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Spartacus: Vengeance
Spartacus et ses compagnons ont fuit Capoue et se regroupent sur les flancs du Vésuve, espérant constituer une armée capable de résister face aux Romains. Glaber, quant à lui, est justement dépêché par Rome pour mater la révolte.

Malgré l'agréable surprise qu'avaient constitué Spartacus: Blood and Sand et la préquelle Gods of the Arena, ce n'est pas sans une petite appréhension que je me suis lancée dans cette deuxième saison, sous-titrée Vengeance: tout d'abord, il n'est jamais aisé de reprendre le rôle d'un autre, surtout quand il s'agit du rôle principal et que l'interprète original a été forcé de quitter la série dans des circonstances aussi tragiques qu'Andy Whitfield. De plus, en quittant le giron du ludus et les combats réguliers de gladiateurs, l'histoire devait s'adapter à une nouvelle dynamique entre les personnages et un changement d'enjeux.

Dans le rôle-titre, Liam McIntyre est physiquement proche de son prédécesseur (davantage qu'un Aidan Turner qui fut aussi envisagé pour reprendre le flambeau) mais ne s'impose pas vraiment d'office. Il faut dire que Spartacus lui-même, malgré la rébellion qu'il a lancé, a bien du mal à gérer ses troupes. Aussi peut-on voir un parallèle entre acteur et personnage qui au fil des épisodes va asseoir sa place de meneur. De la même manière, Lesley-Ann Brandt, qui jouait Naevia, n'a pas souhaité reprendre son rôle et a été remplacée par Cynthia Addai-Robinson qui n'a pas une tâche tellement plus facile que McIntyre en reprenant un personnage lui-même pas mal changé par ce qu'il subit.

Pour une série qui aurait dû à ce stade atteindre sa vitesse de croisière, tout ou presque parait à recommencer. Et si la première moitié de la saison est loin d'être déplaisante, on a par moment l'impression d'assister à une version beaucoup moins familiale de la série BBC Robin des Bois avec ces hors-la-loi planqués en forêt s'infiltrant en ville pour se sauver les uns les autres du vilain shérif/prêteur. Heureusement, une nouvelle fois, on monte en puissance, notamment grâce au retour de Gannicus (il est d'ailleurs recommandé de suivre l'ordre de production et donc de voir Gods of the Arena avant cette saison car on y retrouve plusieurs personnages et les conséquences d'événements décrits dans la préquelle). Un des aspects les plus intéressants du côté de l'ancien gladiateur thrace est de le voir fédérer les membres de son camp, d'origine et aux motivations différentes et parfois contradictoires, illustrées notamment dans les confrontations entre Agron le Germain et Crixus le Gaulois. Ce qui nous vaudra des scènes de fraternisation mais aussi une sortie haute en couleur de Conan Stevens venu faire coucou le temps d'un épisode.

C'est cependant surtout du côté des Romains que la saison est la plus jubilatoire. Là où ça se rassemble chez Spartacus, ça s'écharpe dans l'entourage de Glaber. Ce dernier, tout en étant la source des malheurs du héros, n'était finalement pas très présent la saison précédente. Il a la lourde tâche de remplir les sandales vacantes de Batiatus et s'il met lui aussi du temps pour donner sa pleine mesure, il se révèle un salopard d'envergure. Le retour inattendu de Lucretia dans une scène digne d'un film d'épouvante amène aussi pas mal de questionnements tout au long de la saison (est-elle vraiment partie dans les hallelujah, a-t-elle un plan et lequel?) tandis qu'on en viendrait par moment à plaindre Ilithiya. Quant à Ashur, il revient aussi, plus fourbe que jamais. Tout ce beau monde va se retrouver plongé dans un final particulièrement sanglant et qui en laissera plus d'un sur le carreau.

Non sans tâtonnements, la série parvient donc à se détacher peu à peu de l'univers des combats de gladiateurs pour se faire à son nouvel environnement et passer dans une toute autre phase de l'histoire de Spartacus, tout en conservant son style visuel discutable mais aussi ses personnages charismatiques et ses outrances parfois débectantes mais souvent mémorables (ah, la fin de l'épisode neuf dans la salle d'eau!). Voilà qui engage bien la dernière saison.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 26 Mai 2020, 15:52bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".