Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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New York-Miami
Ellie Andrews fuit son milliardaire de père qui refuse de la voir épouser un homme qu'il considère comme un coureur de dot. Lors de son périple pour regagner New York et rejoindre son fiancé, Ellie rencontre Peter Warner, un journaliste sans le sou qui va l'aider à échapper aux détectives dépêchés par Mr Andrews pour la ramener au bercail.

J'en avais déjà parlé dans mon billet sur Arsenic et Vieilles Dentelles mais je ne suis pas une grande fan des films de Capra en règle générale, pour ceux que j'en ai vu, à quelques exceptions près: peut-être l'excès de bons sentiments affiché, le côté édifiant, et très... américain, faute d'un meilleur terme. Mais comme Arsenic et Vieilles Dentelles (qui est probablement son film le moins personnel, ceci explique sans doute cela), New York-Miami fait justement partie de ces heureuses exceptions.

Le film part d'un schéma très classique, souvent repris, pas si souvent égalé, celui de la rencontre de personnalités différentes et de milieu contraire qui vont se tomber dans les bras après s'être pris le bec. Ellie est une enfant gâtée, surprotégée par son père et perdue dans "le monde réel". Peter est un journaliste désargenté, qui vient de se faire virer et qui n'a pas grand respect pour l'autorité et les grands airs. Néanmoins, Ellie va prouver qu'elle n'est pas si égoïste qu'elle en a l'air et qu'elle a soif d'échapper à son monde doré mais étouffant tandis que Peter, la voyant au départ comme un bon sujet d'article et couvrant sa fuite pour cette raison, va tomber sous son charme et se montrer intègre.

La morale à base de valeurs simples mais importantes pourrait là encore devenir lourde, mais ce n'est jamais le cas car on privilégie le plus souvent les péripéties offertes par le voyage allant de Miami à New York: Peter et Ellie se faisant passer pour un couple marié quand ils reçoivent la visite de policier, la façon dont Peter écarte l'importun Shapeley, ou la scène d'auto-stop durant laquelle Peter fait vainement démonstration de son expertise avant qu'Ellie n'applique sa propre méthode. Un passage repris et parodié bien des fois (y compris par Stan Laurel dans Laurel et Hardy au Far-West!).

Le couple formé par Claudette Colbert et Clark Gable fonctionne à plein régime, la première impeccable en enfant gâtée suffisamment agaçante au départ pour qu'on ait envie de la voir évoluer, mais pas trop pour qu'on ait tout de même envie de la suivre dans ses aventures, le deuxième plein du charme nécessaire pour qu'on comprenne qu'Ellie remette finalement bien vite en question ses sentiments pour King Westley. Les seconds rôles sont très bien aussi, avec un jeu tout de même assez typé "comédie américaine des années 30".

New York-Miami se voit et se revoit donc toujours avec le même plaisir malgré les années qui passent et reste un incontournable de la comédie romantique.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 25 Mai 2020, 12:23bouillonnant dans le chaudron "Films".