Chico, l'aîné des frères Marx, est un joueur compulsif qui laisse souvent sa chemise sur les tapis verts. Mais quand on lui réclame une forte somme à cause d'une dette de jeu contractée à Chicago, il rue dans les brancards: à ce moment-là il était occupé à se ruiner à Las Vegas. Toby Peters est appelé pour découvrir qui veut extorquer de l'argent au célèbre comique.

Pour ce troisième opus, l'auteur emmène son héros loin d'Hollywood, à Chicago, après un petit crochet à Miami pour une rencontre avec un Al Capone bien diminué. Peu d'apparitions ou de mentions des personnages secondaires habituels comme Shelly ou le frère de Toby mais pour le reste, on est tout de même en terrain connu: en plus de Chico, Harpo et Groucho, Peters va croiser la route de Frank Nitti, et, plus surprenant, du futur créateur d'un personnage célébrissime mais de peu de rapport avec l'histoire du jour.

Le portrait des frères Marx (des trois que l'on voit, en tout cas) est encore une fois assez fidèle à l'idée que l'on peut s'en faire, notamment avec un Groucho frustré d'être obligé d'accepter de nouveaux films pour éponger les dettes de jeu de Chico mais qui fait aussi son possible pour le tirer de la panade. Et un Harpo qui ne parle pas pour ne rien dire. On a droit à quelques passages comiques mais ce pauvre Peters sème décidément toujours autant de cadavres au cours de ses enquêtes, suspects et témoins ayant la fâcheuse habitude de se faire abattre juste sous son nez.

Plus de gangsters, moins de dessous crapoteux d'Hollywood dans ce tome-ci, qui est tout de même dans la lignée des précédents pour les qualités (c'est amusant, on ne s'ennuie pas et on rencontre des staaars) et les défauts (c'est tout de même un peu cousu de fils blancs).