Au début des années 70, un groupe de folk se retire dans une vieille demeure de la campagne anglaise pour y composer un album. Des années plus tard, les membres restant reviennent sur les événements étranges à l'issue tragique qui se sont déroulés durant leur séjour.

Si vous cherchez un court récit de manoir hanté, Wylding Hall d'Elizabeth Hand pourrait être tout à fait ce qu'il vous faut. Encore que, on n'est pas vraiment dans une histoire de fantômes gothique avec portes qui claquent et orages nocturnes. Au contraire, l'intrigue, racontée à travers les témoignages des membres du groupe dont un des chanteurs/compositeurs a mystérieusement disparu, du producteur et de quelques autres personnes de leur entourage, baigne dans une ambiance au calme trompeur, celle d'un séjour à la campagne fait de création sans trop de douleur, de fumette et de sorties au pub du coin.

Rien de déplaisant en somme si l'on ne savait déjà que quelque chose a mal tourné, que les villageois ne sont pas hostiles mais jouent la carte classique des gens qui en disent trop ou pas assez, en déconseillant de se promener dans le bois voisin tout en restant très vagues sur la raison de cet avertissement et que certains personnages ont quelques mauvaises surprises en se baladant dans la maison, sans pour autant avoir de quoi comprendre qu'il y a un réel danger.

C'est très classique et en même temps très efficace, comme en témoigne la scène des photos:on a du voir l'équivalent à de nombreuses reprises à l'écrit ou à l'écran mais ça fait tout de même son petit effet. Wylding Hall ne surprend donc pas vraiment mais offre exactement le petit frisson qu'on pouvait en attendre, dans une bonne atmosphère de revival folk des années 70.