Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Hell on Wheels, saison 1
Après la Guerre de Sécession, Cullen Bohannon, ancien officier confédéré, recherche les soldats de l'Union qui ont tué sa femme pour la venger. Pour se faire, il rejoint un chantier ferroviaire dirigé par un homme d'affaires corrompu, Tom Durant, estimant qu'il y trouvera au moins un des assassins de son épouse.

Hell on Wheels est une série western diffusée sur AMC à partir de 2011 et qui, sans attirer forcément l'attention plus que cela, a duré cinq saisons. La première pose deux principaux fils rouges: la vengeance du protagoniste incarné par Anson Mount, et la construction du chemin de fer, qu'on suit à partir de l'Iowa, en territoire cheyenne, et qui a vocation à atteindre le Pacifique. Ce n'est évidemment pas dans les dix épisodes que comptent la saison 1 qu'on y arrivera sur ces deux tableaux, même si on progresse.

C'est surtout un prétexte pour montrer les conflits divers dans la petite communauté forcée de se constituer autour du chantier, d'où émergent diverses figures pour l'instant assez archétypales mais pas complètement manichéennes non plus: on a le héros vengeur beau gosse et tourmenté, l'ancien esclave qui entend bien être respecté, le self-made man sans scrupules, la belle de l'Ouest déterminée, la prostituée au grand cœur, le chef de la sécurité vaguement psychopathe sur les bords, le pasteur allumé, le Cheyenne pris entre son désir d'intégration parmi les Blancs et sa famille qui est en passe de se faire décimer par ceux-ci, les immigrés irlandais... Des figures classiques du genre, mais tout se tricote bien entre eux pour qu'on enchaîne les épisodes.

Les facilités ne sont pas absentes, comme la décision de faire parler anglais les Cheyennes quand ils sont entre eux (alors que dans certaines scènes où il y a besoin, ils disent quelques phrases dans leur langue) et c'est par moment un brin répétitif, comme les escapades de Bohannon poursuivi par les hommes du Suédois pour finalement revenir à la case départ. Certains passages, comme le monologue de Durant à la fin du premier épisode, donne l'impression qu'on essaie de lorgner vers Deadwood même si la qualité d'écriture n'est pas vraiment la même. On doit également faire avec une photo assez moche, la volonté étant visiblement de donner une sensation d'images sépia d'époque. Néanmoins, on aborde bien les tensions toujours présentes après la Guerre de Sécession, avec les haines entre anciens combattants des deux camps, les Noirs libérés mais toujours victimes de discriminations et de racisme de la part des Nordistes comme des Sudistes, et la Conquête de l'Ouest comme moyen de se fixer un but commun et qui va entraîner de nouvelles guerres, contre les autochtones cette fois.

L'interprétation, sans avoir de quoi déchaîner l'enthousiasme, est plus que correcte bien que ce soit pour l'instant surtout Colm Meaney en homme d'affaires malhonnête mais qui part de loin qui sort du lot, tout comme Christopher Heyerdahl qui a tout de même une bonne gueule de méchant et se retrouve mieux loti que dans les Twilight.

Cette première saison n'est pas dépourvue de faiblesses mais comporte suffisamment de personnages intéressants pour qu'on se prenne au jeu et la locomotive est en tout cas bien lancée pour la suite du voyage.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 24 Mars 2020, 17:29bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".