Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Rivière sans retour
Matt Calder vient chercher son fils Mark, neuf ans, qu'il connait à peine, dans un camp de chercheurs d'or pour qu'il vienne vivre avec lui dans sa ferme. Ils vont néanmoins devoir partir sur un radeau avec une chanteuse de saloon, Kay, quand le vol du fusil et du cheval de Matt par un joueur professionnel les rend vulnérables à une attaque d'Indiens.

Rivière sans retour est encore un western que j'avais vu très jeune, une seule fois et dont j'avais conservé quelques images: Marilyn Monroe sur un piano, en train de chanter, quelques images de la descente de la rivière, la raison du conflit père/fils (finalement bien plus léger que dans mon souvenir) et sa résolution, le type qui mange la viande à la broche pendant que son compagnon se castagne avec Robert Mitchum...

Et en fin de compte, c'est bien cela: la descente d'une rivière avec toutes ses aventures, un père et un fils qui apprennent à se connaître, le gamin n'est pas pénible, Robert Mitchum est un mélange de solidité et de nonchalance, Marilyn Monroe amène une belle mélancolie à un personnage tout de même un peu courge et Rory Calhoun est très bien en bellâtre sans principes.

Otto Preminger filme les péripéties de belle manière (encore que Jean Negulesco a aussi mis la main à la pâte sans être crédité même si j'ignore l'étendue de sa contribution) et les descentes dans les rapides offrent de jolis morceaux bien qu'on devine sur certains plans que les acteurs et leur radeau devaient être en studio à se faire asperger et pas à risquer la noyade en pleine nature. Le genre de trucages que j'ai du avaler sans problème enfant mais qui fait beaucoup moins illusion des années après.

Dommage qu'une scène d'agression sexuelle déboule comme un cheveu sur la soupe, scène qui aurait tourné au viol si un brave puma n'était pas venu faire diversion et rappeler Matt à la raison. J'imagine que l'intention était de monter que Matt, malgré sa désapprobation pour Kay, est tout de même attiré par elle, mais il y avait certainement un meilleur moyen de l'illustrer. D'autant que les personnages ne feront plus du tout référence à ce passage par la suite, comme s'il ne s'était rien passé et leurs rapports ne sont pas changé d'un iota à cause de la conduite de Matt à ce moment-là. Un passage qui détonne vraiment avec le reste et qui gâche l'impression d'ensemble.

C'est bien dommage car le reste est hautement recommandable, et ce n'est pas la première fois qu'on s'interrogera sur la logique du Code Hays qui réglementait sévèrement ce qu'un personnage positif pouvait faire et veillait à ce qu'une crapule, même sympathique, soit punie, mais laissait passer à côté une séquence telle que celle-ci.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 13 Mars 2020, 21:48bouillonnant dans le chaudron "Films".