Les légions dirigées par Plautius peinent à écraser la résistance bretonne, et l'Empereur Claude débarque avec éléphants et bagages pour assister à une bataille qu'il espère décisive. L'occasion pour l'ambitieux Vitellius de comploter et pour Cato et Macro de se retrouver malgré eux entraînés dans ses intrigues.

Deuxième tome consacré à la conquête de la Bretagne par les Romains et plus particulièrement à deux d'entre eux, coincés entre batailles ouvertes contre les peuples qu'ils tentent de placer sous le joug de Rome et manigances feutrées mais toutes aussi mortelles menées par leurs compatriotes mieux placés qu'eux, La Conquête de l'Aigle a les mêmes qualités que le premier: le duo formé par Cato et Macro fonctionne bien même si le premier est mis plus en avant. Cato sert d'ailleurs brièvement comme centurion quand Macro est laissé pour mort et ce dernier réapparait sans qu'on ait suivi ses aventures de son côté. C'est également Cato qui est plus affecté par les événements des dernières pages. La tendance va-t-elle se confirmer et l'optio sera-t-il le seul personnage principal de la série ou Macro prendra-t-il à son tour le devant de la scène dans un prochain tome? Je ne peux évidemment pas encore le dire.

Les rôles sont en tout cas désormais bien définis, avec un Vitellius comme antagoniste principal tandis que Vespasien fait pour l'instant office de figure d'autorité raisonnable. Évidemment si l'on connait déjà son Antiquité romaine ou qu'on a fait un petit tour sur Wikipédia, on sait plus ou moins où l'on va avec les personnages historiques, mais le destin des protagonistes fictifs est nettement plus incertains et ils donnent envie de savoir ce qui va bien pouvoir leur arriver ensuite. La Conquête de l'Aigle tient donc les promesses du tome précédent et s'avère tout aussi agréable à lire.