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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Hostiles
En 1892, le capitaine Blocker est chargé d'escorter le chef Cheyenne Yellow Hawk du Nouveau-Mexique au Montana afin qu'il passe ses derniers jours sur ses terres ancestrales. En chemin, ils croisent Rosalie Quaid, dont la famille a été tuée par des Comanches.

Hostiles, comme les relations entre Blocker et Yellow Hawk quand l'histoire débute. Les deux hommes ont combattu dans des camps opposés durant les Guerres indiennes et le capitaine de cavalerie, qui admet volontiers avoir participé à de vrais massacres, mentionne généralement dans la foulée que son adversaire vaincu n'a pas les mains très propres non plus comme pour se dédouaner. Hostiles comme les territoires qu'ils vont traverser, avec notamment une bande de Comanches qui rôdent, aussi redoutables pour les Blancs que pour les Cheyennes. Et hostiles comme l'accueil que les survivants recevront au bout de la route, sauf-conduit signé par le président ou pas.

Le titre du western de Scott Cooper annonce donc la couleur bien que finalement, l'évolution de Blocker au cours du voyage soit rapide. Après un mauvais départ et un refus de se rendre à l'avis de Yellow Hawk avant la première attaque des Comanches, il se montre finalement vite conciliant et s'il est moins ouvertement tourmenté par ses actes passés que son fidèle lieutenant, pour un personnage qui ne cachait pas sa rancœur, sa colère et son racisme à l'égard des Cheyennes, il ne traine pas pour en venir à de meilleurs sentiments, sans grandes démonstrations non plus il est vrai. L'attitude de Yellow Hawk est plus aisée à comprendre (son but est de revenir chez lui, il n'a plus le temps et l'énergie pour tenter un coup tordu ou une vengeance envers la cavalerie), tout comme celle de Rosalie, dont la panique à la vue de la famille cheyenne après ce qu'elle a traversé est crédible mais qui réalise vite que celle-ci n'a rien à voir avec ce qui est arrivé à sa propre famille, donc il est plaisant de voir leur rapprochement sobrement traité, sans en faire tout un plat.

Le résultat est en tout cas très beau tandis qu'on suit ce rude périple de canyons arides en petits bosquets pas forcément mieux fréquentés. Toutefois, si dans mon article sur Les Sept Mercenaires d'Antoine Fuqua je confessais avoir du mal avec la manière dont les westerns les plus récents (j'englobe les trente dernières années), quand ils faisaient dans le divertissement avant tout, essayaient de rendre leurs personnages ultra-classes mais ne leur faisaient finalement que prendre la pose, ici c'est un peu le versant inverse qui m'a dérangée: on est dans du western on ne peut plus sérieux, qui traite de génocides, de massacres et de recherche de rédemption, aussi on doit bien comprendre qu'on n'est pas là pour rigoler: peu de musique, les personnages philosophent dans leur barbe sur leurs fautes et à ce titre l'interprétation de Christian Bale dans le rôle de Blocker, qui consiste à marmonner dans sa moustache et faire des mouvements de tête lourds de sens, était à la fois très représentative du problème et plutôt agaçante. Je ne demandais évidemment pas qu'on ajoute quelques gags désopilants et des vannes, mais il doit bien y avoir moyen d'être grave sans être pesant.

Le reste de la distribution est extrêmement solide. Timothée Chalamet n'a pas grand chose à faire mais Rosamund Pike est touchante en fermière qui a tout perdu, Wes Studi très classe et bien entouré de Q'orianka Kilcher et Adam Beach tandis que Peter Mullan, Ben Foster et Paul Anderson font des apparitions.

On a donc tout de même là un joli film qui convie à un voyage éprouvant dans un univers âpre et se révèle in fine plutôt réussi sans se défaire totalement d'une certaine lourdeur.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 26 Janvier 2020, 18:11bouillonnant dans le chaudron "Films".