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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Doctor Who, saison 12 épisode 5: Fugitive of the Judoon
--> Spoileeeers!!!!!
Une patrouille de Judoon débarque à Gloucester pour appréhender un homme qui semble n'être que le compagnon d'une aimable guide touristique. Le Docteur et ses amis s'en mêlent, pour découvrir que cette affaire presque anodine pour eux est bien plus compliquée que prévue.

Il faut accorder quelque chose à la BBC, le service qui s'occupe de la promotion de la série se montre bien plus habile à dissimuler les retours d'envergure qu'à l'époque de la saison 10 où l'on montrait John Simm dès le premier trailer, comme un aveu d'échec à la pensée d'être capable de cacher sa présence jusqu'à point nommé. Ainsi, les Judoons mis en avant dans les bandes-annonces servaient d'écran à la visite d'une autre vieille connaissance, et ce n'est que le début des chocs à attendre de l'épisode.

Un épisode co-écrit par Chris Chibnall et Vijay Patel à qui l'on devait l'honorable Demons of the Punjab la saison précédente, et qui commence de manière assez plan-plan: niveau histoire de Judoons on est loin de Smith and Jones et même celle de The Sarah Jane Adventures où un des CRS de l'espace apparaissait était mieux menée que cela. Quand soudain, poum! Jack Harkness! Moffat avait voulu l'engager dans l'Armée du Docteur en saison 6 mais le tournage de la saison 4 de Torchwood l'en avait empêché, la patience étant un plat qui se mange sans sauce, comme on l'a appris cette semaine, le revoilà enfin. Hélas, passé le plaisir des retrouvailles, il faut bien admettre que son rôle est pour le moins frustrant: un peu d'humour face aux compagnons et à l'annonce de la nouvelle incarnation du Docteur, un avertissement pour la suite (on suppose déjà d'ici que malgré celui-ci, le Docteur va faire exactement ce qu'on lui dit de ne pas faire, sinon c'est pas drôle) et puis s'en va. Espérons qu'on n'attendra pas dix ans avant un nouveau coucou qu'on espère plus consistant. Malgré des compagnons désormais cantonnés à jouer vaguement au chœur grec et la sous-exploitation de Harkness, l'épisode parvient à éviter d'être totalement oubliable en donnant un grand coup de pied dans la fourmilière dans son dernier quart d'heure.

Ruth, la paisible guide, se révèle en effet être... une incarnation passée du Docteur qui ignorait sa propre nature après un recours au fameux chameleon arch qui jouait un rôle si important dans la saison 3: problème, Thirteen ne se souvient absolument pas d'elle, mais cette incongruité a certainement un rapport avec le fameux mensonge entretenu par les Seigneurs du Temps qui a mis le Maître en pétard. Commençons par le positif: la révélation fait son effet et Jo Martin arrive en dix minutes à transmettre un charisme, une autorité et un côté dangereux au personnage que Jodie Whittaker a encore du mal à exprimer. Mais au point où l'on en est, on peut s'interroger sur la capacité de Chibnall à donner un sens à tout cela (sans recourir à la carte univers parallèle qui règlerait bien des bizarreries). L'idée qu'il y ait eu des incarnations du Docteur qui nous sont inconnues n'est pas nouvelle. De plus, dans Remembrance of the Daleks, Seven laissait entendre qu'il était bien plus ancien qu'on ne le pensait, au point d'avoir bossé avec Rassilon et Omega, sans le dire explicitement non plus. L'ennui, c'est que cet épisode ne peut pas faire référence à cela, puisque Thirteen n'a pas l'air de se souvenir d'incarnations pré-Hartnell. Le fait que le TARDIS ait l'aspect extérieur d'une cabine de police suggère de toute façon que "docteur Ruth" est une incarnation post-Hartnell. Peut-être située entre Two et Three puisqu'on n'a pas vu de vrai passage entre leurs interprètes, mais alors toute l'histoire relative à la fin du cycle de régénération dans The Time of the Doctor se retrouve faussée. Autre point laborieux, Thirteen déduit que "Ruth" vient de son passé parce qu'elle évoque Gallifrey au présent, or sa planète a été encore détruite (enfin, on a vu une ville détruite, pourquoi doit-on croire à la destruction définitive de tous ses habitants?). Mais puisque sa planète est revenue une fois, pourquoi pas deux ?(surtout que Chibnall ne peut pas prétendre priver les futurs scénaristes de tout usage de la planète s'ils en ont envie, comme le fait de tuer le Maître n'implique pas qu'on ne peut pas le faire revenir. Il en sait quelque chose).

Il est évidemment trop tôt pour juger et Chibnall doit encore avoir des cartes dans sa manche. Il est également possible qu'il aille complètement dans le mur avec cet arc. Soit parce que celui-ci va accoucher d'une souris, soit parce qu'il n'aura pas le moindre sens. Dans ce cas-là, ce n'est pas forcément si grave. En fait, je n'ai pu m'empêcher de penser à la saison de la période Colin Baker mettant en scène le Valeyard: un arc ambitieux au sein d'une période difficile pour la série, avec une idée intéressante qui touchait au personnage du Docteur mais pas vraiment bien traitée et qui finissait par être absurde. La série s'en est remise. Donc même si le showrunner pédale dans la semoule, on s'en remettra tôt ou tard.

Quoiqu'il en soit, voici donc un épisode très décousu à force de partir dans des directions inattendues, qui manque toujours cruellement de pep's dans les dialogues, la mise en scène et tout le tremblement, aux compagnons qui n'auront servi qu'à transmettre un message, mais il faut le reconnaître, il parvient à intriguer et à susciter des questions pour la suite, ce qui est donc un vrai progrès par rapport à la saison précédente. Néanmoins, on ne peut pas éternellement compter sur une succession de surprises pour faire une histoire, donc une fois celles-ci encaissées, il y a intérêt à proposer davantage.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 26 Janvier 2020, 23:03bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".


Ingrédients :

  Campanita
Campanita
27-01-20
à 12:29

Holy shit!

Bon, on est d'accord, là ils sont en équilibre sur un fil, et selon de quel côté ils vont tomber ce sera soit un gros fail soit la meilleure idée de tous les temps (ou presque, n'exagérons rien).

Après le Maître, Jack... bon, si la semaine prochaine voit le retour de River/Jenny/le Paternoster Gang/Me/n'importe quel compagnon passé toujours en vie avec mémoire intacte, je ne serai même pas étonnée.

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
27-01-20
à 13:32

Re:

Du coup avec tout ce que cette saison 12 propose rien que dans sa première moitié, j'ai encore plus la sensation que la saison 11 était vraiment "pour rien". On n'aurait certes pas pu attaquer directement comme celle-ci avec le Maître, mais j'ai l'impression qu'à amener des retours de personnages emblématiques et lancer un arc qui pourrait être révolutionnaire, on a joué un peu trop l'excès inverse dans la 11 (même Thirteen n'a pas vraiment d'évolution dans celle-ci, surtout comparé à Nine, Ten, Twelve et dans une moindre mesure Eleven).

  Vert
14-03-20
à 16:47

Beaucoup aimé cet épisode, c'est peut-être bien le meilleur de la saison en fait. Un peu frustrée par la micro-apparition de Jack mais ça fait plaisir de le revoir. Et hyper frustrée par les réseaux sociaux qui ne savent pas tenir leur langue xD

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
14-03-20
à 17:12

Re:

Heureusement que je l'ai vu en direct, du coup j'ai vraiment eu la surprise. Ça ne m'étonnerait pas qu'il revienne plus régulièrement la saison suivante maintenant que ça ne serait plus un gros choc: là, on sent qu'ils sont du filmer la scène en équipe réduite pour éviter les fuites, c'est sans doute pour cela qu'on ne le voit pas plus, mais le faire revenir juste pour transmettre un message (qui n'aura pas servi à grand chose) sans lui faire rencontrer Thirteen, c'est un peu mince si ça s'arrête là.