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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Le Fils du Désert
Trois bandits fuient dans le désert après avoir braqué une banque. Là, ils tombent sur une femme qui leur confie son nouveau-né avant de mourir.

Three Godfathers est à l'origine un court récit de Peter B. Kyne qui de toute évidence était considéré comme revêtant un potentiel particulier pour le cinéma puisque entre 1916 et 1948, ce n'est pas moins de quatre adaptations qui virent le jour (et il y en eu d'autres depuis, dont une avec Jack Palance, et cela a également inspiré le Tokyo Godfathers de Satoshi Kon). La version qui nous occupe ici est cependant la plus connue, probablement parce qu'elle a été réalisée par John Ford et met John Wayne en vedette. On retrouve également d'autres acteurs de la "famille" Ford comme Ward Bond, Ben Johnson, Pedro Armendariz, ou encore Harry Carey Jr qui fait ses débuts à l'écran.

Le Fils du Désert est avant tout un conte de Noël et de ce fait, se montre particulièrement gentillet: le trio de braqueurs de banque n'est pas montré comme violent et leur attaque ne fait aucun blessé, le shérif est aussi très gentil (il s'appelle Sweet, sans ironie aucune bien que cela fasse beaucoup rire nos bandits) et le parallèle biblique n'est pas transparent, il est totalement assumé et surligné. En effet, les trois desperados et leur couffin cherchent à atteindre New Jerusalem en suivant une étoile et consultent régulièrement une Bible trouvée dans le chariot de la mère de l'enfant pour se guider (John Wayne est évidemment dubitatif au début avant de s'y mettre à son tour).

Malgré la bonhommie de l'ensemble des personnages et l'humour consistant à voir trois grands dadais qui s'y connaissent mieux en colts qu'en nourrissons essayer de s'occuper du bébé, la deuxième partie du film prend un tour beaucoup plus âpre. Faute de véritable antagoniste, ce sont les éléments qui incarnent les plus grands obstacles à franchir et tous n'y arriveront pas alors que la soif et les tempêtes de sable mettront à mal le groupe. Ford a tourné notamment dans la Vallée de la Mort et dans le désert de Mojave et le gros point fort du film réside dans ses grands espaces magnifiques mais impitoyables pour les voyageurs mal équipés.

Le final retombe cependant vite dans les bons sentiments, toute tension étant évacuée vitesse grand V (Sweet croit les bandits responsables de la destruction d'un réservoir d'eau et augmente la récompense sur leur tête mais cela n'aura aucune conséquence, entre le moment où il arrête Wayne et la scène suivante, il y a une ellipse durant laquelle il a visiblement été convaincu de leur innocence). On nous ajoute également un début de romance express entre la fille du banquier et le bandit repenti (il est d'ailleurs étonnant qu'à aucun moment les bandits ne sortent une histoire tire-larmes pour justifier leur orientation professionnelle).

Le Fils du Désert est loin d'être le western de Ford le plus mémorable et intéressant, et il vaut mieux ne pas être allergique aux bondieuseries et à la guimauve pour apprécier le spectacle qui n'en reste pas moins joliment emballé avec des images particulièrement léchées.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 9 Janvier 2020, 17:41bouillonnant dans le chaudron "Films".