Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Doctor Who saison 12 épisode 2: Spyfall part 2
Le Docteur est coincée dans ce qui semble être une autre dimension, avant de trouver une porte de sortie grâce à une rencontre inattendue. Quant à ses compagnons, à peine revenus sur le plancher des vaches que les voilà forcés par Barton à prendre le maquis.

Le premier épisode de la saison 12 marquait une amélioration notable par rapport à ce que Chris Chibnall avait proposé depuis qu'il avait pris les commandes de la série. Voire même depuis qu'il avait commencé à écrire pour celle-ci. Sans pour autant gommer tous les problèmes comme la place des compagnons, les dialogues servant l'exposition ou le rythme difficilement maintenu, mais il nous laissait avec un cliffhanger réussi qui donnait envie de voir la suite tout en craignant que le soufflé ne retombe. Il n'en est rien, au contraire. Les héros sont rapidement mis hors de danger, comme souvent dans la résolution du cliffhanger qui est ici, allez, osons le dire, moffatienne dans l'esprit: un peu de timey-wimey pour Graham, Ryan et Yaz, et Thirteen s'évade de bien curieuse manière avant d'entamer un petit périple à différentes époques. Du côté des compagnons, c'est ensuite assez convenu sans être ennuyeux: leur fuite rappelle l'avant-dernier épisode de la saison 3, le personnage du méchant homme d'affaires en cheville avec de tout aussi méchants aliens voulant envahir la Terre a été vu cent fois, le trio a une bonne interaction en groupe même si séparément c'est toujours Graham qui parvient à exister tout seul, mais ça occupe. Du côté du Docteur, c'est beaucoup plus intéressant.

On a davantage l'occasion de découvrir la nouvelle incarnation du Maître et Sacha Dhawan propose un bon mélange d'ancien et de nouveau: il y a de la période Delgado dans ses manières souvent plus sinistres et posées, dans sa façon de s'allier avec des aliens belliqueux sans les contrôler, ce qui se retourne forcément contre lui tôt ou tard, mais on garde aussi l'angle plus ouvertement survolté propre aux régénérations récentes (le passage où il se frappe la tête contre la vitre, par exemple). On peut même se prendre à penser à The Curse of Fatal Death bien que 72 ans au XXe siècle ne peuvent être pires que quelques siècles dans les égouts. Quoiqu'il en soit, c'est toujours bien le Maître, prenant des détours meurtriers pour attirer l'attention du Docteur tout en lui faisant courir des dangers mortels, car si elle est si maligne, elle devrait bien s'en tirer. Et si Jodie Whittaker manque encore d'un côté vraiment inquiétant propre à son personnage, la mettre face à un ennemi de poids face auquel elle ne laisse rien passer sous prétexte que leur relation est profonde lui donne enfin l'occasion de laisser affleurer une dureté qui lui faisait cruellement défaut jusque-là. Il permet également d'introduire le gros fil rouge.

La nouvelle destruction de Gallifrey a de quoi laisser dubitatif même si la planète elle-même est encore là: après sept saisons pour traiter de la solitude du Timelord et le retour de son monde pour enfin clore un cycle et repartir sur autre chose, il n'était pas nécessaire de rempiler. Néanmoins le message du Maître laisse entrevoir une piste bien intrigante tout en expliquant le caractère plus sombre et violent du personnage après la rédemption de Missy (s'il s'agit bien d'une incarnation post-Missy...). Tout cela est en tout cas bien mystérieux et Chris Chibnall a enfin l'air désireux de proposer quelque chose de conséquent.

En attendant d'y voir plus clair, l'épisode du jour permettait également d'intégrer à l'intrigue Ada Lovelace (que Thirteen met un temps fou à reconnaître) et Noor Inayat Khan en les faisant participer à l'action, au lieu de commettre la même erreur que dans Rosa, vouloir à tout prix présenter une personnalité historique importante et faire passer un message louable en ne brodant qu'une molle histoire autour comme prétexte. Ne manquait finalement qu'une musique marquante avec des envolées épiques comme Murray Gold savait les concocter pour rehausser le tout.

Chris Chibnall prend le risque de s'attaquer à la mythologie des Seigneurs du Temps et rien ne dit qu'il a les épaules pour cela et que ça ne finira pas en eau de boudin mais au moins fait-il enfin preuve d'ambition après des débuts bien trop gentillets. Croisons les doigts pour que la suite confirme et que la période Thirteen prenne enfin son envol. En tout cas ça fait un bien fou de recommencer à avoir envie d'être à la semaine suivante une fois l'épisode du jour terminé, ça ne m'était pas arrivé depuis The Doctor Falls.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 5 Janvier 2020, 23:42bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".


Ingrédients :

  Campanita
Campanita
06-01-20
à 16:25

Bien, Chibnall, continue comme ça, tu tiens le bon bout !