Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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The Crown, saison 3
Elizabeth II s'apprête à accueillir son premier chef de gouvernement travailliste, Harold Wilson, dont on lui souffle qu'il travaille pour le KGB. Mais le MI5 a identifié un véritable espion dans l'entourage proche de la famille royale. La reine se prépare une nouvelle décennie agitée.

Peter Morgan en avait parlé dès la diffusion de la saison 1, mais cette fois-ci nous y sommes: le premier grand ravalement de façade toutes les deux saisons, le changement général de casting pour éviter des maquillages de plus en plus lourds et de moins en moins crédibles ou des monarques ayant l'air d'avoir le même âge que leurs enfants (pensais-je à Versailles en écrivant cela? Oui, mais pas seulement...). Le but n'était pas forcément de trouver des acteurs ressemblant à leurs prédécesseurs, pas plus que ces derniers étaient obligatoirement la copie conforme des gens qu'ils incarnaient, mais on s'y retrouve vite après une scène d'introduction visant à passer le flambeau entre Claire Foy et Olivia Colman.

Le premier épisode commence doucement, comme si l'on voulait nous laisser le temps de retrouver nos marques, avec une intrigue qui permet de dire adieu au passé, avec la mort de Churchill (toujours joué par John Lithgow, rare rescapé mais qu'il aurait été absurde de remplacer pour si peu de temps alors que son personnage était de toute manière déjà âgé) et l'arrivée d'Harold Wilson (excellent Jason Watkins) avec qui la reine va étonnamment bien s'entendre, tout cela avec sir Anthony Blunt qui rôde dans les couloirs de Buckingham. Après cette mise en jambes, comme d'habitude, l'intérêt varie en fonction des sujets abordés.

Le troisième épisode est l'un des plus puissant de la série: intitulé Aberfan, il relate la catastrophe qui a frappé la petite ville galloise du même nom, un glissement de terrain ayant causé plus d'une centaine de morts, en majorité des enfants. L'évolution était perceptible en saison 2, c'est encore plus notable ici, mais le peuple est moins vu à distance par la famille royale lors de sorties en grande pompe, on explore davantage les crises qui le frappent et leur révolte, et les Windsor sont davantage soumis à son jugement. On explorera d'ailleurs leur tentative ratée d'essayer de lui apparaître comme des gens normaux à travers un documentaire embarrassant.

La jeune génération a grandi et les aînés d'Elizabeth, Charles et Anne, sont désormais de jeunes adultes. Anne (Erin Doherty) se révèle l'atout surprise de la saison, souvent pince-sans-rire devant les événements, tandis que Charles (Josh O'Connor) est... tel qu'on peut l'imaginer. Peu sûr de lui, essayant de bien faire à sa façon et très enclin à l’auto-apitoiement. On en profite pour faire un parallèle un poil inquiétant entre lui et le Duc de Windsor, qui tire ainsi sa révérence (bien que j'adore Derek Jacobi, je suis un peu dubitative devant sa performance car il ne disparaissait pas derrière son personnage. En revanche, Geraldine Chaplin en Wallis était impeccable). Le parallèle entre son introduction cette saison et celle de George VI dans la première scène de la série est frappant, tout comme leur différence de réaction.

Certains épisodes, en revanche, sont moins passionnants, et semblent écrits pour donner de la matière à des personnages qui étaient importants durant la première époque mais sont destinés à l'être moins: Margaret et Philip. Le deuxième épisode tourne encore une fois autour de la rivalité entre les deux sœurs et ne fait que répéter ce que l'on avait déjà dit lors des saisons précédentes, l'envie de Margaret d'être le centre de l'attention, la jalousie d'Elizabeth face à une cadette plus glamour et spirituelle. Néanmoins l'épisode est enlevé, file vite, donne l'occasion de revoir brièvement Pip Torrens en Tommy Lascelles, et pose les problèmes de couple de la princesse qui seront au centre du final de la saison. Pour ce qui est de Philip, si l'épisode 4 mettant en avant sa mère est un des plus réussis, on ne peut pas en dire autant du septième, chiantissime malgré une mission Apollo 11 en toile de fond et un Tobias Menzies excellent en duc d'Édimbourg.

Cette troisième saison donne aussi l'occasion de croiser des acteurs comme Charles Dance, Colin Morgan, Samuel West ou Harry Treadaway (et même Clancy Brown!), et malgré ses chutes de régime occasionnelles, réussit néanmoins le pari du renouvellement de casting tout en gardant ce qui faisait sa force, ce mélange équilibré de grosse saga familiale et de chronique politique.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 18 Novembre 2019, 13:47bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".