La taverne de Marcus, Jason et Grumio continue de tourner, ce qui tient du miracle car les tentatives du trio de rendre l'endroit plus attirant tournent généralement à la catastrophe, qu'il s'agisse d'en faire le quartier général de supporters d'auriges rivaux, d'introduire le concept de glaçons pour rafraichir ou d'organiser des mariages.

Sans mobiliser beaucoup d'attention ou de commentaires, Plebs la sitcom péplumesque diffusée sur ITV en est déjà à sa cinquième saison. Alors que la précédente, suite au départ de Joel Fry, opérait un renouvellement plus général en introduisant non seulement un remplaçant mais en changeant les personnages de cadre professionnel, celle-ci continue d'exploiter les mêmes bases avec une inspiration variable.

Il y a du très bon, comme un épisode où les héros profitent d'invitations livrées chez eux par erreur pour s'incruster dans une réception où un meurtre à lieu: en vingt minutes, non seulement les situations comiques fonctionnent, mais le whodunit n'est pas plus honteux qu'un autre. Et il y a du plus convenu, comme celui où Marcus aide un gamin à faire ses devoirs pour se rapprocher de sa jolie voisine. Les anachronismes sont toujours étrangement gérés: parfois il y a un effort de transposition d'éléments actuels dans la Rome antique (un stripteaseur lors d'un enterrement de vie de jeune fille est costumé en légionnaire plutôt qu'en flic) parfois absolument pas (les héros vont déjeuner dans un restaurant chinois tel qu'on pourrait en trouver au coin de la rue).

Cette saison possède un humour moins souvent au-dessous de la ceinture que les autres, et on croise toujours avec plaisir quelques têtes familières du petit écran britannique (Fenella Woolgar, Samuel Anderson...) mais il n'y a pas vraiment de quoi se relever la nuit non plus. Néanmoins, six petits épisodes de temps en temps, c'est toujours agréable.