Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Vendredi 21/10 11:26 - ariannememphis

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Peaky Blinders, saison 5
Tommy Shelby, désormais membre du Parlement, est approché par un de ses nouveaux collègues, un certain Oswald Mosley. Parallèlement, un autre gang vient lui chercher des noises.

Les séries britanniques sont généralement courtes, pas seulement en terme d'épisodes par saison mais en nombre de saisons. Et dans le cas où elles s'inscrivent dans la durée, les changements de casting sont réguliers, ce qui permet d'entretenir une certaine curiosité et une impression de fraîcheur, au niveau des visages si ce n'est à celui des scenarii. Peaky Blinders, de son côté, en est déjà à sa cinquième saison, ce en ayant conservé l'écrasante majorité de ses personnages de départ, et on en restera pas là. On peut néanmoins se demander si cela rend vraiment service à la série.

Quand une œuvre a un style aussi particulier et identifiable, c'est une bonne chose car cela lui donne une identité qui la rend mémorable et la fait sortir du lot, mais à trop tirer sur la corde, on court le risque de la parodie. Oui, Tommy et sa bande dans leurs grands manteaux noirs marchant au ralenti sur fond de musique rock, c'est classe mais au bout de cinq saisons, c'est devenu un tel passage obligé qu'on a du mal à prendre tout cela bien au sérieux. Tous ces effets sont bien jolis mais un peu vain (telle cette vue subjective quand Mosley vient voir les Shelby: pourquoi?). Sans parler du fait qu'on nous montre des personnages violents et torturés, mais quand vient le moment de passer à la caisse, la série se montre étonnamment timide.

À quelques exceptions près, en particulier une sortie majeure la saison précédente, les personnages importants dans l'entourage de Tommy réchappent toujours à la mort, même quand leur destin semblait scellé. Du coup, doit-on vraiment s'inquiéter pour l'un d'eux qui se fait larder de coup de couteau dans les toutes dernières minutes de la saison, ou va-t-il réapparaitre en saison 6? À force d'abuser de ce procédé, on ne marche plus, et on ne peut même plus dire adieu aux personnages quand on est censé le faire, puisqu'ils peuvent réapparaitre avec quelques cicatrices de guerre un peu plus tard.

Tommy Shelby, quoi qu'il en soit, a atteint un semblant de respectabilité tout en continuant ses affaires mais est toujours en proie à ses tourments personnels, avec le fantôme de Grace lui apparaissant (entre lui et George Warleggan dans Poldark, les membres louches de la Chambre des Communes ont du mal à faire leur deuil). Voir Tommy au Parlement n'est pas très crédible, mais cela permet d'introduire un antagoniste encore plus déplaisant que lui: Oswald Mosley, sur le point faire une longue carrière dans le fascisme. Mosley est interprété par Sam Claflin, un acteur que je n'apprécie pas, mais dont le côté tête à claques est du coup ici parfaitement justifié, et il s'en sort tout à fait bien pour faire ressortir à la fois le charisme du personnage face à une foule et sa violence derrière un charme de façade.

Cette présence permet au final d'avoir la tension nécessaire (malgré l'apparition d'un Churchill mal maquillé joué par Neil Maskell - Churchill est d'ailleurs le seul personnage qui a l'air de vieillir dans cette série). Steven Knight oserait-il se la jouer Tarantino, ou resterait-il fidèle à l'Histoire, mais alors où serait la faille dans le plan de Tommy?

La saison s'achève sur un Tommy au plus bas moralement parlant, mais on ne s'en fait pas trop pour rebondir, surtout avec les ennuis qui continuent de peser au-dessus de son clan. En espérant tout de même qu'on trouve le moyen de s'extraire de l'auto-caricature.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 23 Septembre 2019, 13:57bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".