Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Nos4a2, saison 1
Vic McQueen a un pouvoir particulier: quand elle enfourche sa moto, celle-ci peut l'emmener où elle veut grâce à un mystérieux raccourci. Hélas, Vic n'est pas unique en son genre. Charlie Manx aussi a une capacité similaire, mais lui se sert de sa magnifique Rolls pour emmener des enfants à Christmasland, où c'est Noël toute l'année... et ce n'est pas aussi amusant qu'on pourrait le croire.

Le roman de Joe Hill dont est tiré cette série avait un fort potentiel, avec une relecture intéressante du mythe du vampire, l'idée des raccourcis, et une protagoniste qui a du cran et pour autant loin d'être idéalisée. Plutôt qu'une adaptation en une mini-série d'une demi-douzaine d'épisodes qui collerait de près au texte, décision a été prise de développer l'histoire en une série qui à en juger par la fin de son dixième épisode devrait s'étaler sur au moins deux saisons. Au vu du résultat, on peut se demander si le choix est très pertinent.

En effet, le scénario resserre l'intrigue de la saison, qui correspond peu ou prou à la première moitié du roman (jusqu'au premier affrontement entre Vic et Manx) sur une période de temps réduite là où elle s'étalait sur quelques années dans le livre. D'un point de vue pratique, cela se comprend, on n'a pas à s'embarrasser de trouver plusieurs actrices pour jouer l'héroïne mais ça ne fonctionne pas au-delà de ça: en effet, au lieu d'avoir une gamine qui ne comprend pas tout de suite ce qui se passe entre ses parents (notamment son père qui se passe le poing abimé sous l'eau froide après une dispute avec sa mère, qui a une lèvre fendue) on a une adolescente de dix-huit ans, dont la naïveté est moins excusable et qui est très lisse par rapport au personnage de base, parfois odieuse mais qui incarnait bien la jeune fille paumée, puis la femme traumatisée et en quête de rédemption. Ensuite, en réduisant les années mais en étalant l'intrigue sur autant d'épisodes, on délaie énormément, avec les problèmes de Vic pour obtenir une bourse, le copain riche et beau gosse face à l'ami d'enfance beaucoup moins riche mais pas trop vilain quand même, quel est le meilleur plan, on se le demande...

Il faudra attendre le dernier épisode pour voir apparaître Lou Carmody, et son interprète (Jonathan Langdon) est bien choisi, mais il n'a pas l'occasion de faire grand chose pour l'instant. Mais parlons un peu des antagonistes, Manx et Bing (Zachary Quinto et Ólafur Darri Ólafsson). Les deux sont bien joués, on développe un peu Bing et on obtient un bon équilibre entre quelqu'un d'à la fois répugnant et pathétique mais dont on souhaiterait en vain qu'il ouvre les yeux avant qu'il ne soit trop tard. Hélas, l'un comme l'autre sont victimes du délayage général: davantage d'interactions avec Vic n'était pas à la base une mauvaise idée mais les scènes deviennent répétitives et perdent donc de leur impact. On se demande aussi pourquoi avoir ainsi modifié l'intérêt de Manx pour Vic, voyant un moment en elle une mère pour ses "enfants" alors qu'elle correspond dès le départ à sa vision négative des femmes.

Maggie profite un peu des nombreuses scènes supplémentaires qui lui sont octroyées, mais son absence de bégaiement soulève quelques questions: on a conservé la douleur à l’œil de Vic, on parlera probablement du fait que la corruption de Manx est aussi un effet secondaire de son pouvoir mais pour Maggie, nada, même ses recours à la drogue ont plus à voir avec une déprime liée à un événement précis qu'une conséquence de ses passages dans une autre dimension. Ashleigh Cummings et Jahkara Smith ont de bonnes bouilles qui les rendent vite attachantes mais sont par moment un peu limitées dans leur jeu (il faut voir la tête de Vic lorsqu'elle se retrouve face à Manx pour la première fois).

En somme, les idées les plus fortes viennent du roman, on a du mal à instaurer une ambiance inquiétante malgré des histoires d'enlèvement d'enfants et une imagerie de Noël dévoyée, et les personnages ressortent ripolinés de leur traitement, tout cela pour s'ennuyer ferme la plupart du temps. Quand on pense à ce qu'une telle histoire pouvait offrir, c'est ballot.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 18 Juin 2019, 20:05bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".