Kosigan et sa troupe se rendent dans l'Empire germanique, officiellement pour servir un duc local mais le chef de la compagnie espère surtout en découvrir plus sur ses origines. Il tombe dans un vrai nid de vipères, entre sorcières d'un côté et le terrible inquisiteur Las Casas de l'autre. Quelques siècles plus tard, Kergaël pense pouvoir expliquer les incohérences historiques des mémoires de son ancêtre.

Tout d'abord, mea culpa, dans ma critique du deuxième tome, je disais que Le Bâtard de Kosigan était une trilogie, ce qui n'est pas le cas, et ce volume n'est pas la conclusion de la série. En fait, on se rend assez vite compte que l'intrigue proposée ne sera même pas complètement bouclée, contrairement aux livres précédents, tout en laissant de quoi gamberger pour la suite, il s'agit là d'une première partie. C'est donc un peu frustrant mais on a largement de quoi se satisfaire malgré ce point.

On continue de suivre parallèlement les parcours de Pierre et de son descendant Kergaël, et on a droit à une avancée majeure puisqu'on trouve une théorie plausible (dans le cadre de cet univers, s'entend) aux bizarreries historiques auxquelles on est confronté dès le début. Le puzzle prend forme, et l'auteur ne cherche pas à rallonger éternellement la sauce. Après, il ne faut pas être allergique aux grands complots fomentés par des sociétés secrètes pour contrôler le monde, impliquant des personnalités ayant réellement existées. Du côté du Bâtard, on nous offre quelques bonnes péripéties, mais comme noté plus haut, on n'a droit qu'à une mise en jambe et cela se sent, car on nous laisse avec pas mal de pistes qui restent à exploiter, notamment concernant les femmes de la maisonnée de l'herzog.

Voilà de quoi avoir envie de lire la suite, après un tome qui se lit d'une traite.