Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Le Chant du Loup
Chanteraide travaille à bord d'un sous-marin, où il a pour fonction d'identifier tous les sons qui parviennent à l'équipage. Au cours d'une opération, il repère un bruit de pales appartenant à un appareil inconnu, ce qui met en danger la mission. De retour sur terre, Chanteraide entend découvrir ce qui se trame.

La bande-annonce du film avait de quoi retenir l'attention: elle annonçait de gros moyens, assez rares pour ce type de films dans le cinéma français, c'était la première réalisation d'Antonin Baudry, ancien diplomate et scénariste de Quai d'Orsay qu'on n'attendait pas forcément ici, et le métier du personnage principal était suffisamment particulier pour intriguer. Le résultat allait-il tenir ses promesses ou s’avérerait-il être un gros pétard mouillé?

Ni l'un ni l'autre, en fait. Comme on pouvait l'espérer, les capacités de Chanteraide sont bien mises en avant, et la scène d'ouverture prend son temps pour détailler la mission du jour, les embûches, les doutes et parvient à instaurer une certaine tension. De la même manière, tout le dernier acte propose une situation dont on ne peut que craindre l'issue, et on ne s'en sort pas avec une solution trop facile. On pouvait craindre que la romance qui se profilait n'était que le seul prétexte trouvé pour caser un personnage féminin et ne ferait qu'alourdir le récit, elle lui apporte au contraire deux éléments qui le font notablement avancer. Quant au son, le boulot a été confié à Skywalker Sound, et pour l'ambiance, on est gâté. Moins pour les dialogues, pas toujours bien audibles. Cela dit, quand ils le sont...

On en arrive à un des défauts du film: les dialogues sont très plats, essayant parfois de se montrer imagés et donc mémorables (les citrons... quoi? C'est du jargon de la Marine?), mais se révèlent malheureusement aussi clichés ("mes hommes sont mes enfants"). Les acteurs ne sont pas mauvais mais ne semblent pas toujours à l'aise quand ils doivent les prononcer, et s'en tirent diversement: François Civil est correct mais très lisse, Reda Kateb et Matthieu Kassovitz sont sans doute ceux qui s'en sortent le mieux, et Omar Sy manque tout de même un peu de l'autorité nécessaire pour faire croire qu'il commande un sous-marin.

La réalisation fait le boulot, là encore sans éclat. On sent qu'on a donné à Baudry une certaine marge de manœuvre, mais même si on a parfois des plans impressionnants qui ne sont pas sans évoquer ces clips à destination d'un public qu'on voudrait voir s'engager, il n'y a pas non plus de quoi se relever la nuit. Dommage, car le scénario, tout en brodant une histoire de politique-fiction nécessaire pour amener de l'action, est plutôt bien mené.

Le Chant du Loup a le mérite de s'aventurer dans des eaux inattendues pour une production hexagonale et il est donc dommage et frustrant de se retrouver avec un résultat aussi imparfait.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 26 Février 2019, 23:47bouillonnant dans le chaudron "Films".