Emmet et ses amis vivent désormais dans un monde post-apocalyptique suite à une invasion d'aliens aussi destructeurs que mignons. Lorsque Lucy et d'autres compagnons sont enlevés pour comparaitre devant la reine de ce système extra-terrestre, Emmet part à leur recherche mais pour réussir, il va devoir s'endurcir.

Il y a quelques années La Grande Aventure Lego avait rencontré un vif succès, mais j'avoue que j'avais eu du mal à entrer dans le film à cause d'un début complètement hystérique. Je m'étais cependant bien amusée devant le reste du métrage, mais je n'attendais pas grand chose de cette suite, d'autant que la mise en abîme du premier opus, si elle apportait à ce moment un niveau de lecture intéressant, cassait à mon avis l'immersion si l'on poursuivait les aventures des bonshommes en plastique en prenant ce paramètre en compte.

Ce deuxième volet a d'ailleurs plus ou moins confirmé mes inquiétudes. Plus ou moins. On commence le film immédiatement où on s'était arrêté avant une ellipse de cinq ans, mais cette fois, on a déjà une idée générale de la nature du problème, et donc de sa solution.

Cela ne signifie pas pour autant que tout va se dérouler de manière absolument prévisible et on aura droit à quelques surprises en route et des retournements de situation amenés de manière plutôt maligne. Le film semble avoir également pris en compte certaines critiques concernant la répartition des rôles entre Emmet et Lucy et donne davantage la vedette à la seconde, rappeler au passage que faire dans le dark ne signifie pas gagner en maturité est toujours bienvenu, et on a droit à quelques airs horriblement entêtants, la chanson de la reine étant particulièrement efficace dans son genre.

Néanmoins, on ne perd jamais de vue que les legos sont manipulés par des humains, et les règles ne sont pas vraiment claires: on a parfois l'impression que tout ce qui leur arrive est dû au scénario que les enfants s'imaginent, parfois que les legos sont dotés d'une vie propre, mais si l'on tente de voir l'intégralité de l'histoire d'une façon ou d'une autre, cela ne colle pas, comme si les scénaristes ne parvenaient pas à choisir, ou s'en fichaient.

Un peu moins drôle que le précédent film mais aussi un peu plus posé, La Grande Aventure Lego 2 divertit simplement et il vaut donc mieux ne pas trop analyser la cohérence de son univers.