Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Mortal Engines
Dans un monde post-apocalyptique, les villes sont devenues mobiles. Londres, la plus redoutable d'entre elles, absorbe les cités qui se trouvent sur sa route pour en extraire l'énergie nécessaire à sa survie. Tom, employé du musée de la ville, croise la route d'Hester Shaw, une jeune femme avide de vengeance. Ensemble ils mettront à jour une terrible conspiration.

Même si Mortal Engines est encore une adaptation d'une série de romans post-apocalyptique pour ados, écrite en l'occurrence par Philip Reeve, les premières images laissaient espérer un spectacle inédit et grandiose, avec ces métropoles montées sur chenilles se donnant l'assaut. La remarquable scène d'ouverture semblait annoncer que les promesses seraient tenues et plonge directement dans l'action. Hélas, une fois que l'intrigue commence à se développer, l'excellente impression de départ se dissipe à cause d'un scénario qui non seulement manque d'originalité (ce qui peut encore passer, c'est dans les vieux pots, blabla...) mais accumule d'augustes références sans les dissimuler habilement, ce qui ne donne ni l'impression de voir des clichés revisités, ni d'avoir affaire à un hommage. En fait, cela rappelle par moment le premier tome d'Eragon, qui tenait davantage du patchwork maladroit d'éléments piochés chez d'autres que d'une œuvre qui à partir d'influences multiples tire quelque chose de frais et homogène.

On nous refera donc dans le dernier tiers un résumé succinct de grandes scènes de Star Wars après avoir suivi pendant quelques séquences un cyborg avide de retrouver Sarah Connor Hester Shaw, tandis qu'Anna Fang, aussi cool soit-elle, donne l'impression de s'être perdue en cherchant le plateau de tournage de Matrix. En plus de ces emprunts peu discrets, l'utilisation du fusil de Tchekhov est d'une telle balourdise qu'on voit tout arriver longtemps avant les héros, et la puissance des armes quantiques qui ont détruit le monde en soixante minutes en prend un coup quand le méchant a besoin de plusieurs tirs pour créer une simple brèche dans une (certes épaisse) muraille, sans qu'en plus on ait à s'attendre à des séquelles pour cause de radioactivité, à voir comment les dernières minutes présentent comme un happy-end la rencontre des survivants dans les ruines.

Mortal Engines, premier long métrage de Christian Rivers (tout de même chapeauté par nul autre que Peter Jackson), est-il pour autant un échec total qui mérite son flop spectaculaire? Non, ne serait-ce que pour la direction artistique, avec des décors mémorables et qui contrairement à ce que je craignais échappent à un rendu trop artificiel. Découvrir des monuments de Londres réaménagés est également amusant (je ne m'attendais pas à un duel dans la Galerie des Murmures de la Cathédrale Saint Paul).

Le casting n'offre aucune performance remarquable mais fait bien son job (à condition d'accepter le cabotinage d'Hugo Weaving, dont j'aurais aimé que le personnage garde plus longtemps son ambiguïté, car l'idée de base n'est pas mauvaise). On expédie une romance cousue de fil blanc entre les deux héros, mais Hera Hilmar et Robert Sheehan sont sympathiques, tout comme quelques seconds rôles qu'on à l'habitude de croiser partout tel Colin Salmon. J'étais contente de retrouver Ronan Raftery mais son personnage disparait du dernier acte sans explication aucune. Bon, et même si j'ai souligné le côté trop Terminator de Shrike, et que la résolution de cette sous-intrigue est amenée de manière trop nunuche pour convaincre, il y avait tout de même quelque chose de touchant là-dedans.

Il y a une véritable sensation de gâchis à voir un univers pareil, aussi visuellement travaillé, ne servir de toile de fond que pour une histoire aussi rebattue et grossièrement racontée, bien que le résultat final, malgré la déception, ne soit pas un ratage complet et n'ait pas forcément à rougir par rapport à d'autres blockbusters visant le même public et qui ont mieux marché au box-office. Dommage, donc.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 22 Décembre 2018, 14:22bouillonnant dans le chaudron "Films".