Alison Wilson est une femme comblée, qui vit dans une jolie maison avec son mari écrivain et ses deux fils. À la mort de son époux, une inconnue se présente sur le pas de la porte et prétend être la véritable Mrs Wilson.

Si le personnage principal de cette mini-série de trois épisode diffusée sur la BBC et son interprète Ruth Wilson partagent le même nom de famille, ce n'est pas parce que ce dernier est très courant: l'actrice est la petite-fille d'Alison Wilson, et l'intrigue qu'on nous conte est donc basée sur une histoire vraie, celle d'une femme qui découvre à la mort de son mari dans les années 60 que celui-ci avait un autre ménage... et ce n'est que le début de ce qu'il lui cachait.

Bien qu'il soit question de services secrets, on est davantage ici dans un drame psychologique que dans un thriller d'espionnage: Alison voit son petit monde s'écrouler, des événements du passé lui apparaissent sous un autre angle, elle doit encaisser la vérité tout en essayant de protéger ses enfants... Même si le casting secondaire est impeccable, notamment Fiona Shaw hélas trop peu présente, tout est porté par une Ruth Wilson en grande forme.

Alors que chaque épisode en dévoile un peu plus sur ce que cachait Alec Wilson, ce dernier devient finalement de plus en plus difficile à cerner: héros de guerre dont les actes sont condamnés à rester top-secret? Menteur patenté? Les deux?

Chaque fois qu'Alison pense toucher au but et pouvoir trouver un peu de paix, un nouvel élément émerge, au point où la répétition donne un aspect comique à une situation pourtant extrêmement douloureuse. Histoire vraie oblige et avec le MI6 qui garde toujours le dossier Alec Wilson au chaud, on sent néanmoins à l'issue du dernier épisode qu'il manque quelque chose même si on conclut le parcours d'Alison elle-même.

Explorer la vie d'un homme hors du commun à travers les yeux d'un personnage qui croit le connaître pour découvrir que ce n'est pas le cas et voir l'impact que cette vie folle a pu avoir sur son entourage n'est pas sans intérêt, et l'on comprend ce qui a pu séduire dans l'idée, surtout avec une actrice principale qui avait de bonnes raisons d'être très impliquée. On sent cependant les limites de l'exercice dans le fait que finalement, on a l'impression de ne faire qu'effleurer le plus fascinant.