Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Vous descendez?
Maureen, Martin, Jess et JJ n'ont rien en commun si ce n'est leur décision de se jeter du haut du même immeuble le soir du 31 décembre. Pris au dépourvu par la compagnie inattendue, chacun finit par confier la raison de sa présence sur le toit et peu à peu entrevoir de l'espoir.

Le point de départ de ce roman de Nick Hornby, le suicide, n'est pas des plus réjouissants, et on ne trouve d'ailleurs pas de solution miracle pour résoudre les tourments des personnages. Les motivations derrière leur tentative de mettre fin à leur jour sont variées, avec plus ou moins de préméditation. On ne cherche pas nécessairement à mettre des coupables derrière le mal de vivre des protagonistes qui dans certains cas ne peuvent s'en prendre qu'à eux-même pour être dans une mauvaise passe, et si d'autres ont des raisons qui peuvent sembler parfaitement superficielles pour expliquer leur envie de passage à l'acte, cela n'exclut pas un véritable mal-être qui ne peut disparaître avec une bonne discussion pour remonter le moral.

Cet aspect est l'une des réussite de Vous descendez?: certains personnages comme Maureen sont plus à plaindre que d'autres comme Martin, qu'on n'essaie pas de rendre plus sympathique qu'il n'est, l'instabilité de Jess la rend par moment tout à fait insupportable, et cela contribue à ce que le récit sonne juste, car il serait trop facile de rendre tout ce beau monde immédiatement attachant et de lui donner des malheurs auxquels n'importe qui peut compatir pour se mettre le lecteur dans la poche. Ce n'est pas le cas, et leurs rencontres mettent plus souvent à jour leurs différences que leurs points communs. Il n'est donc pas évident de les voir se serrer les coudes pour essayer de survivre.

En dépit du thème très sombre, le livre ne manque néanmoins pas d'humour grâce comme toujours aux dialogues enlevés de Hornby qui font régulièrement sourire, les personnages, à l'exception de Maureen (et encore elle se fait quelques réflexions savoureuses) ayant pas mal de répartie. On ne peut sans doute pas parler de roman feel-good car il n'offre pas non plus une conclusion qui résout toutes les difficultés, mais le sujet est abordé sans pathos, avec un bon équilibre entre un fond tragique et un traitement qui arrive à ne pas être plombant tout en restant honnête.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 13 Décembre 2018, 16:32bouillonnant dans le chaudron "Littérature".