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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Mowgli: la légende de la jungle
Alors que ses parents périssent sous les crocs du terrible tigre Shere Khan, le petit Mowgli est adopté par une meute de loup. En grandissant, le jeune garçon suis l'enseignement de l'ours Baloo et peut compter sur la protection de la panthère Bagheera, mais Shere Khan est toujours déterminé à se débarrasser de lui.

Il arrive régulièrement que deux films au sujet similaire soient mis en production à la même période et que l'un d'eux soit éclipsé par l'autre. C'est ce qui est arrivé à l'adaptation par Andy Serkis du Livre de la Jungle de Kipling, lancée avant le projet de remake live du dessin animé Disney et qui s'est fait coiffer au poteau par ce dernier. La Warner a pendant un moment gardé cette autre version dans ses cartons avant de renoncer à une sortie cinéma et refiler sa diffusion à Netflix. Ce qui est tout de même dommage car si ce Mowgli a des défauts, il est pourtant intéressant sur bien des points.

On va commencer par ce qui risque de poser le plus de problème: l'allure des animaux que côtoie le héros. Problème de budget, de production chaotique, ou tout simplement choix artistiques, le rendu n'est pas toujours heureux et parfois perturbant, car l'acteur humain affleure souvent sous les traits des bestioles. Les plus mal lotis sont les loups, tant on a l'impression par moment d'avoir fait un bon en arrière d'une bonne décennie. Baloo et Bagheera sont pour leur part forts corrects, et pour Shere Khan, cela dépend des moments: sa voix et ses yeux rappellent un peu trop Smaug au début, mais l'on si fait. De plus, si dans l'ensemble le film se détache de la version Disney qui a marqué les esprits en revenant davantage aux histoires de Kipling, il y a également quelques libertés, notamment l'inclusion d'un chasseur britannique joué par Matthew Rhys dont on comprend la finalité mais qui fait tout de même un peu pièce rapportée.

En revanche, Mowgli tire son épingle du jeu en offrant quelques beaux passages (la scène sous-marine, dans le temple des singes, l'affrontement final) et n'hésite pas à secouer le spectateur: quand il y a des morsures, les personnages saignent (l'ours et la panthère sont bien esquintés après s'être frottés aux Bandar-Log) et Mowgli et Shere Khan ne se font aucun cadeau lors de leur dernier combat. La jungle est violente et le destin d'un personnage en particulier montre qu'en dehors ce n'est pas franchement mieux.

Autre atout, on revient à la source de certains personnages: Baloo n'est pas un comique insouciant, Shere Khan boite, et surtout, Kaa apparait vraiment tel qu'il le devrait, non pas comme un méchant de seconde zone mais comme un être ancien, sage et dont tout le monde craint la puissance. L'interprétation, qu'elle soit en performance-capture (avec bien sûr Serkis lui-même, pionnier de l'exercice mais aussi Benedict Cumberbatch, Christian Bale, Cate Blanchett, Tom Hollander, Naomie Harris et bien d'autres), ou en chair et en os (Rohan Chand s'en tire fort bien dans le rôle-titre) est impeccable.

L'aspect technique moins abouti que dans le récent remake de Jon Favreau et la cruauté de certaines scènes expliquent sans doute la réticence de la Warner à offrir au film une sortie sur grand écran, mais il ne faudrait pas que cela décourage les spectateurs car cette adaptation est un vrai film d'aventures bien mené et peut également permettre au public qui ne connait le récit que par sa version Disney de redécouvrir les personnages sous un angle différent.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 11 Décembre 2018, 15:41bouillonnant dans le chaudron "Films".