Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Les Rois Maudits (1972)
S'estimant spolié de ses terres par sa tante Mahaut, Robert d'Artois complote pour les récupérer. Ses plans et les manœuvres de Mahaut pour le contrer auront des répercutions inattendues sur la dynastie des Capétiens, sur qui Jacques de Molay, maître de l'Ordre du Temple exécuté sur ordre de Philippe le Bel, a lancé une malédiction.

Écrite et mise en scène par Claude Barma, cette mini-série est l'adaptation des six premiers romans de la célèbre saga des Rois Maudits de Maurice Druon. Le septième et dernier tome n'avait pas été écrit à l'époque, et n'est de toute façon qu'un épilogue au style très différent du reste se penchant sur le règne de Jean II et finalement très dispensable.

On est dans la télévision de prestige des années 70, et visuellement, l'adaptation accuse son âge: sans aucun extérieur, avec une caméra très statique, on a l'impression de regarder du théâtre filmé, à l'instar de Moi, Claude Empereur, autre adaptation classique d'un cycle historique, diffusée quelques années plus tard sur la BBC. Le Moyen Âge prête moins le flanc à un visuel kitsch et facilement ridicule que la Rome antique aussi a-t-il été plus facile pour moi d'y entrer.

On est bien aidé pour cela par les acteurs, dont le jeu théâtral, une fois qu'on l'a accepté, est sans fausse note (à part peut-être de la part des interprètes de Marie de Crecey et Philippa qui forcent le caractère innocent et doux de leur personnage et ont surtout l'air extrêmement niaises).

L'ensemble de la distribution est cependant dominée par le récemment décédé Jean Piat dans le rôle de Robert d'Artois, mélange intéressant de gros bourrinage et de fourberie. J'ai été déçue de voir qu'Hélène Duc, alias Mahaut d'Artois, n'était finalement pas si présente que cela à l'écran car elle présentait une adversaire de taille.

Mais naturellement, ce qui fait tout le sel de cette histoire, ce sont les divers complots, pas seulement de la tante et du neveu mais des différents Capétiens et de leur entourage, et l'on croise des figures mémorables comme le banquier Tolomei et le cardinal Duez tandis que les ambitions de chacun vont conduire inexorablement vers la Guerre de Cent Ans. Si la malédiction des Templiers est une légende, elle offre une ligne conductrice ludique à l'ensemble alors que les rois tombent comme des mouches.

Même si la série a vieilli et que le potentiel des romans donne envie de voir une nouvelle bonne adaptation avec les moyens actuels (quand tant de chaînes espèrent surfer sur le succès de Game of Thrones, c'est l'occasion ou jamais... et oui, je sais qu'il y a eu une version Josée Dayan dans les années 2000, mais je préfère ne pas m'étendre), les six épisodes s'enchaînent avec plaisir et méritent amplement d'être (re)découverts.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 25 Octobre 2018, 18:24bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".