Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Doctor Who, saison 11 épisode 2: The Ghost Monument
Dérivant dans l'espace, le Docteur, Yasmin, Ryan et Graham sont sauvés par Angstrom et Epzo, deux concurrents dans une dangereuse course dont la dernière étape a lieu sur une planète hostile.

Premier constat: ah, enfin, le nouveau générique! Très inspiré du tout premier, mais en couleur, encore une fois on allie tradition et modernité. Mais aussi, une question: quelle raison valable avait-on de ne pas le dévoiler dès la semaine dernière, franchement, à part pour faire jaser et spéculer encore quelques jours? Enfin bref, dans ce second épisode, on quitte l'Angleterre du XXIe siècle pour initier les compagnons à leur premier voyage dans le futur/dans l'espace, étape fort classique, donc.

C'était déjà palpable dans l'épisode précédent, mais le nouveau matériel dont bénéficie l'équipe technique pour filmer afin de donner un sentiment plus cinématographique paie vraiment: l'image est très belle, on a droit a des plans larges qui mettent les paysages en valeur (l'épisode a été tourné en Afrique du Sud), on sent qu'il y a les moyens de donner une sacrée nouvelle amplitude. Malheureusement, cela ne se traduit pas vraiment dans la manière dont est menée l'intrigue du jour. Problème de format avec un épisode de 50 minutes, d'écriture, de montage, de mise en scène ou mélange de tout cela, je l'ignore, toujours est-il que le rythme manque toujours et que les scènes s'enchaînent de manière assez plate.

C'est d'autant plus flagrant que le thème du jour est une course à haut risque, mais on ne sent jamais les personnages vraiment pressés par le temps: ils marchent, discutent, font la sieste et les menaces qui arrivent ponctuellement ne marquent pas les mémoires, jusqu'à une conclusion qui manque de force, d'un véritable climax. Avoir une belle image, c'est chouette, mais il faudrait penser à y mettre quelque chose. Je n'ai pas spécialement envie de comparer systématiquement Chibnall à ses deux prédécesseurs de la série moderne, mais quand on pense à leur deuxième épisode en tant que showrunner, dans The End of the World, malgré des moyens bien moindres, Russell T. Davies proposait une galerie de créatures mémorables, quant à The Beast Below de Stephen Moffat, son point faible résidait justement dans un trop plein d'idées intéressantes qui auraient méritées de ne pas être compressées en quarante minutes. The Ghost Monument parait encore une fois trop sage, trop timide dans ce qu'il propose, toujours comme si on voulait rassurer le maximum de spectateurs en n'étant pas trop déjanté, et il manque un tempo et un sens du dialogue qui boosteraient même une histoire classique.

Heureusement, les acteurs réguliers, même si on ne leur donne pas de lignes magnifiquement écrites, continuent de bien se défendre, tandis que les invités du jour sont sous-exploités, et l'intérieur du nouveau TARDIS passe nettement mieux que ce que les clichés qui avaient fuité me faisaient craindre.

Il faut parfois quelques épisodes, voire une saison entière pour qu'un showrunner trouve ses marques, donc il n'y a pas non plus de quoi tirer la sonnette d'alarme, d'autant que The Ghost Monument, bien que passant à côté de son potentiel, se suit sans effort, mais il manque pour l'instant le grain de folie, l'impression que tout est possible quitte à se planter dans le n'importe quoi qui fait de Doctor Who un programme si particulier.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 14 Octobre 2018, 22:43bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".


Ingrédients :

  Campanita
Campanita
16-10-18
à 13:37

Le distributeur de biscuits!

Je n'ai qu'un reproche pour le générique: trop court!

Quant à l'épisode en lui-même, je ne sais pas encore si je l'aime ou pas. Il y a plein de bonnes idées, mais un sacré manque de rythme. L'aspect SF est plus que correct, et les péripéties ont un côté jeu vidéo qui n'est pas pour me déplaire. Et je ne parle même pas de la référence à Call of (un lampshade hanging bien inutile, même si j'ai aimé le gag avec la réaction de Ryan, eh non, ça marche pas pareil IRL!). Non, déjà, on a deux joueurs qui acceptent de sauver les personnages principaux comme si c'était une "escort mission" afin d'avoir un supplément de points (ils les nomment même "bonus"), puis la succession de maps différentes, avec un niveau de réparation de machine, un niveau d'infiltration, la sieste réparatrice, un donjon avec des phases d'action, d'égnimes et d'errance dans les couleurs, et même un boss de fin! Et tous ça dans le but de mettre la main sur une "relique". À part ça, c'est vrai qu'on ne sent pas la tension monter et que tout est lent. Et pourquoi avoir fait tout ce pataquès avec l'eau carnivore si c'est pour résoudre ça de façon si bateau (dans les deux sens du terme)?

Mais les personnages restent sympathiques et il y a l'introduction d'un nouveau fil rouge (voire deux: le timeless child et les Stenza). Concernant ces derniers, il faut quand même espérer que Tim Shaw n'était que l'idiot du village, parce que ça va être difficile d'en faire une menace crédible pour toute la saison quand tout ce qu'on a comme apperçu c'est une énième race de chasseurs réprésentés par un mec obligé de tricher pour être un minimum effrayant...

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
16-10-18
à 19:35

Re:

Oui, c'est ce que je me dis pour les Stenza. Puisque dans le premier épisode, le Docteur mentionne qu'il est un tricheur ça peut déjà indiquer qu'il est inférieur à ses congénères qui n'ont pas besoin de ça.

Pour le générique, c'est vrai qu'il est court, mais ça m'a vraiment rappelé le tout premier avec Hartnell qui n'était pas long non plus. Ça, les effets et même l'orchestration qui malgré les percussions se rapproche plus du thème original, j'ai l'impression qu'on essaie de trouver un feeling série classique de ce côté.