Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Castle Rock, saison 1
Henry Deaver, avocat spécialisé dans la défense de condamnés à mort, est rappelé dans sa ville natale de Castle Rock après qu'un mystérieux jeune homme, retrouvé séquestré dans les sous-sols de la prison de Shawshank, ait prononcé son nom. Qui est ce dernier, pourquoi des événements tragiques se produisent quand il est dans le voisinage et a-t-il un rapport avec la disparition de quelques jours d'Henry durant son adolescence, dont il ne garde aucun souvenir?

Les adaptations de Stephen King à la télévision ont rarement été probantes, mais l'approche des créateurs de Castle Rock est un peu différente: au lieu de porter à l'écran un roman en particulier, la série propose une histoire originale, mais située dans une des villes emblématiques de l'auteur, Castle Rock, lieu de l'action de plusieurs de ses intrigues. Le fan, tout comme le néophyte, pourrait suivre un récit inédit mais aussi s'amuser à repérer les clins d’œil à l’œuvre de King intégrés ici et là en bonus. Enfin, un bonus, c'est généralement quelque chose en plus et pour qu'il y ait quelque chose en plus il faut qu'il y ait déjà quelque chose. C'est bien le problème.

Bien que King soit considéré comme un des maîtres de l'horreur, Castle Rock n'est pas à proprement parler une série horrifique. Il y a certes quelques scènes violentes ou qui se veulent angoissantes mais on a plus affaire à une série à mystères qu'une série d'épouvante. Néanmoins, après un premier épisode intrigant, le principal mystère (qui est le jeune homme et quel est son lien avec Henry) suscite au mieux un vague intérêt, mais n'est pas suffisamment passionnant pour donner envie d’échafauder diverses théories. On attend poliment que la réponse arrive, mais sans se retourner le ciboulot ou se trouver intelligent d'avoir deviné le fin mot de l'histoire.

En dix épisodes, il n'y a en fait pas grand chose à se mettre sous la dent. L'intrigue se déroule à un rythme de sénateur, ce qui passerait bien si à la réalisation on avait réussi à fignoler une jolie petite ambiance, ce qui n'est pas le cas. La ville du titre peine à avoir une vraie identité, ce qui est peut-être le plus grave. Quant aux personnages, ils sont fades et à part Sissy Spacek dans l'épisode centré sur elle ou Bill Skarsgård qui dégage une étrangeté de bon aloi, les membres du casting ne parviennent pas à tirer leur épingle du jeu. Ce n'est pas qu'ils sont mauvais, c'est juste qu'on ne leur donne pas les moyens de laisser la moindre impression.

Quant aux allusions à Stephen King, elles ne plombent pas le récit par un aspect fanservice agaçant, et ne sont pas indispensables à la compréhension de l'intrigue pour les spectateurs étrangers à son univers, mais elles ne sont pas pour autant savoureuses. De plus, l'une de ces allusions fait référence à Shining, mais à un élément qui figure dans l'adaptation de Stanley Kubrick, et non dans le roman, ce qui est tout de même gênant.

La série est une anthologie, ce qui permet au moins de boucler l'intrigue sans étirer les mystères et accumuler les interrogations au-delà du raisonnable. Il faut tout de même croiser les doigts pour que la saison 2, déjà avalisée par Hulu, soit plus inspirée que celle-ci.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 13 Septembre 2018, 11:31bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".